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Moyen Orient et Monde

L’ONU appelée à voter sur un cessez-le-feu en Syrie

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a réclamé hier un arrêt immédiat des combats dans la zone rebelle de la Ghouta orientale, assiégée par le régime syrien. L’offensive du régime syrien a coûté la vie à 310 civils, dont 72 enfants et 45 femmes, et blessé plus de 1 500 autres, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). De nouvelles frappes ont tué hier au moins 38 civils, dont 4 enfants, et blessé plus de 250, a précisé l’OSDH. Les raids ont ciblé plusieurs localités, principalement Hammouriyé et Kfar Batna. Outre des bombes, les avions ont largué des barils d’explosifs, une arme qui tue de manière aveugle et dont l’utilisation est dénoncée par l’ONU et des ONG.
Selon M. Guterres, la Ghouta orientale est devenue « l’enfer sur terre ». « J’appelle toutes les parties impliquées à un arrêt immédiat de toute action de guerre dans la Ghouta orientale afin de permettre une aide humanitaire à ceux qui en ont besoin », a-t-il déclaré au Conseil de sécurité. Le président français Emmanuel Macron a également demandé « une trêve » dans cette région, où le régime syrien s’en prend « aux civils », ce que la France condamne « vigoureusement ».
Lors de la session du Conseil de sécurité, la Russie a réclamé la tenue aujourd’hui d’une réunion d’urgence du Conseil sur la Ghouta orientale. Elle permettrait à toutes les parties « de présenter leur vision, leur compréhension de la situation et de proposer des moyens de sortir de la situation actuelle », a dit l’ambassadeur russe à l’ONU, Vassily Nebenzia. Selon des diplomates, le Conseil de sécurité va être appelé dans les jours à venir à voter sur un projet de résolution imposant un cessez-le-feu d’un mois en Syrie. L’élaboration du texte a été particulièrement laborieuse. Cela fait plus de quinze jours que les agences de l’ONU sur le terrain ont réclamé au Conseil de sécurité une trêve urgente pour acheminer de l’aide humanitaire et évacuer des blessés et des malades. Le 8 février, la plus haute instance de l’ONU n’était pas parvenue à faire d’avancée concrète lors d’une réunion sur la Syrie, M. Nebenzia soulignant qu’un cessez-le-feu humanitaire « n’était pas réaliste ». Le projet de résolution, rédigé par la Suède et le Koweït et amendé déjà plusieurs fois, impose un cessez-le-feu de 30 jours en Syrie pour un accès humanitaire immédiat. Un diplomate a indiqué sous couvert d’anonymat s’attendre à une abstention sur ce texte de la Russie, premier soutien de Damas. Le texte ne s’appliquerait pas à la lutte contre les groupes jihadistes État islamique et el-Qaëda. Il permettrait ainsi au gouvernement syrien de poursuivre ses attaques notamment dans la province d’Idleb, selon des diplomates.
À l’exception des secouristes qui recherchent des survivants et ont réussi à retirer cinq enfants vivants des décombres. Dans un hôpital de Douma, une autre ville de la Ghouta, une infirmière raconte l’admission mardi d’une femme enceinte de six mois, extraite des décombres. « Elle était grièvement blessée. Nous avons déclenché un accouchement par césarienne, mais ni l’enfant ni la mère n’ont pu être sauvés », a confié Maram à l’AFP. « Nous nous cachons dans des cimetières. C’est comme si on creusait notre tombe avant même de mourir », raconte de son côté Amal al-Wouhaibi, une habitante de Douma.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a réclamé hier un arrêt immédiat des combats dans la zone rebelle de la Ghouta orientale, assiégée par le régime syrien. L’offensive du régime syrien a coûté la vie à 310 civils, dont 72 enfants et 45 femmes, et blessé plus de 1 500 autres, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). De nouvelles frappes...

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