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Lifestyle - Rencontre

Laura Geagea, Little China Girl

La Chine est pour elle une histoire de passion. Une langue d’abord, une culture, puis une seconde vie. Une Libanaise à Shanghai, c’est à la fois courageux et tellement poétique.

Laura Geagea en tournage à Bangkok. Photo Camille Marotte

Dans cette ville entre passé et présent, où les tours qui déchirent le ciel tentent de cohabiter avec les traditions, Laura Geagea a planté ses bagages et ses repères depuis quelques années. Aujourd’hui directrice générale et productrice exécutive de la boîte de production The Sweet Shop, elle gère les bureaux de Shanghai et se charge de la région MENA Asie. Sur sa Vespa électrique, dans un chinois parfait, la jeune femme de 30 ans navigue avec un sourire lumineux dans un Orient si différent du sien et dans lequel elle s’est tricoté une nouvelle peau. Dans son parcours personnel, elle a déjà traversé de nombreux continents.

De parents libanais, Laura est née en Nouvelle-Écosse, au Canada, où elle a vécu les cinq premières années de son enfance, avant de retrouver le Liban en 1992, avec le retour de la paix et des jours heureux. « Le Liban, que j’ai quitté depuis 13 ans, reste mon pays. Là où vivent mon père et ma mère. Le Canada m’est très cher, c’est de là que je puise tous mes souvenirs d’enfance et d’adolescence. Mais Shanghai est aujourd’hui mon chez-moi, ma base que je construis depuis 10 ans. » Elle aurait pu être médecin, comme son père, son grand-père et sa sœur aînée, « ce premier choix est venu, d’abord, naturellement ». Mais il lui aura suffi d’une courte semaine dans un auditorium froid de la McGill University à suivre des cours de chimie et de biologie pour comprendre immédiatement que ce n’était pas son « truc ». Elle se tourne alors vers sa passion première, et s’inscrit en études cinématographiques à l’Université de Montréal. « J’avais cette chance de savoir très vite ce que je voulais faire. » La Chine est arrivée à elle, parce que le hasard fait parfois bien les choses, à travers des cours de mandarin qu’elle démarre au Liban, au cours de ses vacances d’été, et qu’elle poursuit à son retour au Canada. « J’avais trouvé un professeur génial, une Shanghaïenne qui m’a donné des cours privés pendant 8 mois. C’est elle qui m’a donné envie de me rendre en Asie et plus spécialement à Shanghai. »

Made in China
En 2008, Laura Geagea s’embarque donc pour l’empire du Milieu, les Jeux olympiques de Beijing venaient de s’achever, avec un seul objectif : parfaire sa connaissance de la langue. 6 mois de cours à l’Université de Fudan, l’une des plus grandes à Shanghai, et la voilà décidée à rester et à trouver du travail dans la publicité. « J’ai décroché un job dans une boîte de production, Black and Cameron, à Shanghai, dirigée par un Australien et une Chinoise. J’y ai passé quelques années à apprendre le métier de productrice. C’est surtout comme ça que mon chinois s’est amélioré, je n’ai jamais été du genre studieuse ! Parler le mandarin d’une manière courante est sans doute la meilleure façon de se rapprocher des Chinois. » La voilà sacrée productrice à 24 ans. Pas du genre, non plus, à rester sur place, cette globe-trotteuse papillonne entre L.A. et l’Asie de son cœur.

En 2015, elle rejoint la boîte de production boutique, The Sweet Shop, fondée en Australie en 2001, et prend en charge leur 7e bureau, celui de Shanghai, après Auckland, Melbourne, Sydney, L.A., Londres et Bangkok. « Ma relation avec le Moyen-Orient et plus particulièrement le Liban est très importante pour moi. J’espère pouvoir développer quelque chose dans la région. Mais ma place est certainement en Asie, pour l’instant. J’aime ma vie là-bas. La Chine est aujourd’hui la terre de toutes les possibilités. J’ai eu la chance d’être au bon endroit au bon moment. » Parfaitement adaptée, elle vit dans un ensemble de maisons typiquement locales, « une manière pour moi de mieux m’intégrer dans cette culture ». La Lady of Shanghai poursuit : « Cette ville est surprenante, une large communauté d’étrangers – et de Libanais – y vit. » Toujours avide de voyages et de découvertes, car, précise-t-elle, « explorer le monde fait aussi partie de mon métier », Laura Geagea, à la fois spontanée et organisée, douce et décidée, explore aussi ses possibilités. Et elles sont nombreuses.

Dans cette ville entre passé et présent, où les tours qui déchirent le ciel tentent de cohabiter avec les traditions, Laura Geagea a planté ses bagages et ses repères depuis quelques années. Aujourd’hui directrice générale et productrice exécutive de la boîte de production The Sweet Shop, elle gère les bureaux de Shanghai et se charge de la région MENA Asie. Sur sa Vespa...

commentaires (2)

Dommage! Moi qui voulais rencontrer des libanais installes en Chine ou j ai vecu 15 ans suite a mes etudes de chinois! Elle a du courage car mon pays d.adoption a beaucoup change et pas toujours en mieux! Lara Youakim

Lara Kroft

14 h 37, le 22 février 2018

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Commentaires (2)

  • Dommage! Moi qui voulais rencontrer des libanais installes en Chine ou j ai vecu 15 ans suite a mes etudes de chinois! Elle a du courage car mon pays d.adoption a beaucoup change et pas toujours en mieux! Lara Youakim

    Lara Kroft

    14 h 37, le 22 février 2018

  • GRAND BRAVO EN PLUS ELLE PARLE LE MANDARIN WOW. ELLE NE PEUT QUE RÉUSSIR. MALHEUREUSEMENT J'AI PAS CONNU CETTE CHARMANTE LIBANAISE, J'AI PASSÉ DU 2011 À 2015.

    Gebran Eid

    14 h 04, le 22 février 2018

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