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Les Kurdes syriens appellent Macron "à faire plus" pour Afrine

Le représentant en France du Kurdistan syrien, Khaled Issa, a appelé lundi Emmanuel Macron "à faire plus" pour l'enclave kurde syrienne d'Afrine, visée depuis 30 jours par une offensive militaire turque, suggérant notamment l'envoi d'observateurs français ou internationaux sur place.

"Cet acte d'agression met en danger la stabilité et la paix dans cette région", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Paris. "La France peut faire encore un pas en avant, elle a déjà demandé une réunion exceptionnelle du Conseil de sécurité mais elle peut faire beaucoup plus". "Concrètement, elle peut - soit tout seule ou dans le cadre du Conseil de sécurité - demander d'envoyer des observateurs internationaux, que ce soit des français ou une équipe internationale", a-t-il ajouté. La France doit également demander "l'arrêt total de l'agression et le retrait des Turcs de cette région".

Lancée le 20 janvier, l'opération militaire turque à Afrine est source d'embarras pour les chancelleries occidentales, partagées entre leur soutien aux milices kurdes YPG - alliées clefs de la coalition internationale sur le terrain dans la lutte contre l'Etat islamique - et à Ankara, leur partenaire au sein de l'Otan.

Paris et Washington ont appelé à plusieurs reprises la Turquie - qui accuse le PYD d'être la branche syrienne du PKK turc qu'elle considère comme "terroriste" - à la "retenue" et à concentrer ses efforts sur la lutte contre les jihadistes de l'EI - jusqu'à présent en vain.

"Ce qui nous a été présenté, c'est que cette intervention était limitée dans le temps et avait pour objectif de sécuriser la frontière et de lutter contre tout risque terroriste", a déclaré Emmanuel Macron la semaine dernière devant l'Association de la presse présidentielle. "Il est clair que cette frontière est à risque (...) Nous prenons en considération les intérêts sécuritaires de la Turquie qui est un allié." "Pour autant, je ne considère pas que ceux qui sur le terrain ont été des alliés de la coalition internationale dans la lutte contre Daech sont abandonnés. Les Américains comme nous-mêmes avons eu des engagements très clairs à l'égard du soutien aux forces kurdes", a assuré le chef de l'Etat.

L'appel de Khaled Issa fait écho à la tribune signée la semaine dernière par une quarantaine de sénateurs français exhortant à "briser le silence assourdissant" de la communauté internationale "face à cette guerre d'agression".  "Nous appelons la France à élever la voix et à user de toute son influence au Conseil de sécurité de l'Onu et en Europe pour exiger le retrait de l'armée turque et l'arrêt immédiat de l'intervention à Afrine", ont écrit les signataires.

Une manifestation s'est parallèlement tenue samedi à Strasbourg où plusieurs milliers de Kurdes venus principalement de France et d'Allemagne ont manifesté notamment pour interpeller la communauté internationale sur le sort d'Afrine.

Le représentant en France du Kurdistan syrien, Khaled Issa, a appelé lundi Emmanuel Macron "à faire plus" pour l'enclave kurde syrienne d'Afrine, visée depuis 30 jours par une offensive militaire turque, suggérant notamment l'envoi d'observateurs français ou internationaux sur place. "Cet acte d'agression met en danger la stabilité et la paix dans cette région", a-t-il dit lors...