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Liban - Liban-Israël

Berry juge « inacceptables » les propositions de Satterfield

M. Satterfield, accompagné de l’ambassadrice Elizabeth Richard, reçu hier par le Premier ministre Saad Hariri. Photo Dalati et Nohra

Au lendemain de la visite du secrétaire d’État américain Rex Tillerson à Beyrouth, le secrétaire d’État adjoint américain par intérim aux affaires proche-orientales, David Satterfield, poursuivait hier sa tournée auprès des responsables libanais. L’objectif de sa mission, depuis plusieurs jours déjà, est une médiation dans le cadre du double contentieux opposant le Liban à Israël, notamment les visées israéliennes sur le bloc 9 en mer (pour l’exploitation d’hydrocarbures) et la construction par Israël d’un mur à la frontière, qui risque de rogner sur des terrains appartenant au Liban.

Le Liban considère le bloc 9 comme faisant partie de la zone économique exclusive (ZEE) libanaise en Méditerranée, et vient de signer un accord avec un consortium mené par le géant français Total, et composé de l’italien ENI et du russe Novatek, pour la prospection d’hydrocarbures offshore, au niveau des blocs 4 (au centre) et 9 (au sud) de sa ZEE.

M. Satterfield a été reçu par le président du Parlement, Nabih Berry, à Aïn el-Tiné, accompagné de l’ambassadrice des États-Unis, Elizabeth Richard. Après avoir écouté les propositions américaines, M. Berry les a considérées comme « inacceptables ». Il a clairement insisté sur une position de principe, celle de confier la délimitation des frontières en mer au comité tripartite né de l’accord d’avril 1996, auquel les parties belligérantes étaient parvenues après le massacre perpétré à Cana par l’armée israélienne cette même année. Le responsable américain avait également été reçu hier par le Premier ministre Saad Hariri, et par le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil, mais aucune déclaration n’a suivi ces deux entretiens.

Selon des médias locaux, l’émissaire américain doit s’envoler pour Israël dans les prochaines 48 heures, dans le cadre de sa médiation.

Le plan Hof

Les propositions américaines qui rencontrent une nette résistance libanaise sont apparemment fondées sur ce qu’on appelle le « plan Hof ». En effet, le bloc 9 longe la frontière maritime commune entre le Liban et Israël, dont le tracé est contesté par les deux pays qui se disputent un triangle d’environ 860 kilomètres carrés en Méditerranée. En 2012, l’ancienne secrétaire d’État américaine Hillary Clinton avait chargé l’ancien coordinateur spécial pour les affaires régionales au département d’État, Frederic Hof, de mener une médiation. Frederic Hof avait proposé une répartition « temporaire » de la zone disputée, de sorte que les deux tiers des 860 kilomètres carrés soient placés sous la juridiction libanaise et qu’Israël exploite le tiers restant, sans abolir pour autant le tracé de la frontière effectué par le Liban qui revendique la totalité des 860 kilomètres carrés. L’émissaire américain s’était engagé à convaincre Israël d’accepter la solution provisoire, mais la médiation n’avait pas abouti. Avec l’avènement de l’administration Trump, elle s’était complètement arrêtée.

Selon des sources proches de la Maison du Centre citées par la LBCI, les Américains continuent de promouvoir le « plan Hoff », mais Washington travaille sur une nouvelle proposition sur cette zone après que les responsables libanais ont exprimé leur refus de ce plan.

Au lendemain de la visite du secrétaire d’État américain Rex Tillerson à Beyrouth, le secrétaire d’État adjoint américain par intérim aux affaires proche-orientales, David Satterfield, poursuivait hier sa tournée auprès des responsables libanais. L’objectif de sa mission, depuis plusieurs jours déjà, est une médiation dans le cadre du double contentieux opposant le Liban à...

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