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Moyen Orient et Monde - Irak

À Bagdad, Le Drian appelle à des élections « vertueuses »

Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian. Sébastien Berger/AFP

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a appelé hier à Bagdad à des élections « vertueuses » en mai en Irak, après la victoire sur les jihadistes, et à une réconciliation nationale intégrant les sunnites et les Kurdes.
« Le processus électoral (doit) se dérouler dans les meilleures conditions et s’appuyer sur une logique inclusive (...) respectant les différentes communautés », a-t-il déclaré, citant les musulmans sunnites, les minorités chrétiennes, les Kurdes et les yazidis (minorité kurdophone adepte d’une religion ésotérique monothéiste).
Les jihadistes ont surfé en Irak sur l’exclusion des sunnites au profit de la majorité chiite, depuis l’élimination de Saddam Hussein, et ils pourraient refaire surface, comme en 2006 et 2014, si les sunnites ressentent de la frustration.
« Nous sommes dans une période où l’Irak a besoin de stabilité, de reconstruction, de réconciliation. C’est l’articulation de ces trois logiques qui permettra des élections sereines et (...) un gouvernement inclusif », a ajouté M. Le Drian.
Le chef de la diplomatie française, qui s’était déjà rendu en Irak en août, s’est entretenu avec le Premier ministre Haider al-Abadi, le président Fouad Maassoum et le chef du Parlement Salim al-Joubouri, représentant respectivement chiites, sunnites et Kurdes.

Juger les jihadistes
La France a été un des principaux contributeurs de la coalition internationale antijihadistes qui a appuyé les forces irakiennes. « Nous avons été présents dans le combat contre Daech (acronyme en arabe de l’EI), nous devons être présents dans la paix », a assuré M. Le Drian qui assistera aujourd’hui à la conférence sur la reconstruction de l’Irak à Koweït.
Le ministre a aussi « fait savoir » à ses interlocuteurs l’opposition de la France à la peine de mort alors que deux Françaises sont dans l’attente de leur procès en Irak pour avoir rejoint l’EI. Elles risquent la peine capitale en vertu de la loi antiterroriste. « Comme chaque fois qu’un Français est condamné potentiellement, nous agissons de manière très forte pour faire connaître notre position. Mais pour l’instant, la procédure n’a pas commencé », a-t-il noté.
Mais les jihadistes devront « être jugés sur les lieux de leurs crimes, c’est-à-dire en Irak » ou en Syrie, a-t-il toutefois insisté, en rappelant que seuls les enfants de jihadistes étaient susceptibles d’être rapatriés en France.
En 2017, 106 exécutions ont eu lieu en Irak et l’ONU a réclamé un « moratoire immédiat ».
Jean-Yves Le Drian s’est aussi rendu au Kurdistan irakien. À Erbil (Nord), il a été reçu par Netchirvan Barzani, qui dirige avec le vice-Premier ministre Qoubad Talabani le gouvernement régional du Kurdistan irakien depuis la mise à l’écart en octobre de son oncle Massoud Barzani.
La France entretient des liens historiques d’amitié avec les Kurdes irakiens, qui ont activement participé à la bataille contre l’EI. Elle cherche aussi à faciliter le dialogue entre Bagdad et la région autonome, dont les contentieux restent nombreux (blocus aérien du Kurdistan irakien, paiement des fonctionnaires, partage des recettes du pétrole).

Source : AFP

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a appelé hier à Bagdad à des élections « vertueuses » en mai en Irak, après la victoire sur les jihadistes, et à une réconciliation nationale intégrant les sunnites et les Kurdes.« Le processus électoral (doit) se dérouler dans les meilleures conditions et s’appuyer sur une logique inclusive (...)...

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