Cette loi, qui vise à défendre la Pologne contre ceux qui lui attribuent les crimes nazis, a déjà provoqué des remous notamment en Israël et aux Etats-Unis. Elle prévoit trois ans de prison pour les personnes, y compris les étrangers, qui accusent "contrairement aux faits" la nation ou l'Etat polonais de participation aux crimes de l'Allemagne nazie.
Le président Duda a signé mardi la loi, tout en demandant au Tribunal constitutionnel de vérifier sa conformité avec la loi fondamentale.
"Nous comprenons que cette loi va être soumise au Tribunal constitutionnel polonais", mais "les Etats-Unis sont déçus par la signature de la loi par le président polonais", a déclaré le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson dans un communiqué.
Pour préserver l'image de la Pologne à l'étranger, les auteurs de cet texte ont voulu en priorité bannir l'expression "camps de la mort polonais".
"Les Etats-Unis réaffirment que des expressions comme +camps de la mort polonais+ sont douloureuses et susceptibles d'induire en erreur", a ajouté le chef de la diplomatie américaine. Mais "de telles inexactitudes historiques" doivent selon lui "être combattues dans le respect des libertés fondamentales".
"Nous pensons que le débat d'idées ouvert, les études et l'éducation sont les meilleurs moyens de contrer les discours fallacieux", a-t-il précisé.
Avant la signature de cette loi, le département d'Etat américain avait mis en garde Varsovie, estimant qu'elle risquait d'avoir des "répercussions" sur "les intérêts et relations stratégiques de la Pologne, y compris avec les Etats-Unis et Israël".
Cette mise en garde n'a pas été répétée dans le communiqué de mardi, dans lequel Rex Tillerson, qui s'est rendu à Varsovie il y a dix jours, réaffirme au contraire que la Pologne est un "allié fort" des Etats-Unis.
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