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Moyen Orient et Monde - Offensive

La Turquie se dit « insultée » par les propos de Macron sur la Syrie

« La France, ni aucun autre pays, ne peut donner de leçons à la Turquie. (…) Nous ne sommes pas la France, qui a envahi l’Algérie », a déclaré hier le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu. Murad Sezer/Reuters

La Turquie s’est sentie insultée par les propos du président français Emmanuel Macron critiquant à demi-mot son intervention militaire contre les Kurdes dans la région de Afrine, en Syrie, a déclaré hier le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu. Dans une déclaration faite mercredi au Figaro, M. Macron a mis en garde son homologue turc Recep Tayyip Erdogan contre toute tentative « d’invasion » du nord-ouest de la Syrie, et appelé Ankara à se coordonner avec l’Europe et ses alliés.
 « Nous considérons comme des insultes les rappels d’un pays comme la France à propos d’une opération que nous menons en accord avec le droit international », a affirmé M. Cavusoglu. « Nous usons de notre droit à la légitime défense, en accord avec les décisions du Conseil de sécurité de l’ONU, et il ne s’agit pas d’une invasion. Il ne faut pas être hypocrite », a-t-il ajouté. « La France, ni aucun autre pays, ne peut donner de leçons à la Turquie. Ils savent très bien ce qu’est l’objectif de cette opération », a encore déclaré M. Cavusoglu. « Nous ne sommes pas la France, qui a envahi l’Algérie, a-t-il poursuivi. Les pays comme la France, sur ces sujets, n’ont pas de leçons à nous donner. » Mercredi déjà, dans une première réaction aux propos de M. Macron, le Premier ministre turc, Binali Yildirim, avait affirmé que l’idée d’une possible « invasion » de la Syrie par la Turquie était « fondamentalement erronée ».
À Damas, le gouvernement a affirmé que l’opération turque dans le secteur de Afrine constitue une « agression flagrante », ajoutant qu’elle serait traitée en conséquence. La présence non sollicitée de forces étrangères représente une « occupation », pouvait-on lire dans un communiqué du ministère syrien des Affaires étrangères, transmis aux médias.
Sur le terrain, quatre personnes ont été blessées, hier, par la chute de roquettes tirées depuis le nord de la Syrie sur la ville frontalière turque de Kilis, a indiqué le gouverneur de la province de Kilis, Mehmet Tekinarslan. Peu après l’attaque, des tirs de représailles de l’artillerie turque en direction de la Syrie ont été effectués. Parallèlement, dans le nord de l’Irak cette fois, deux soldats turcs ont été tués et deux autres blessés dans une attaque attribuée aux miliciens kurdes, a annoncé hier l’armée turque. Les militaires ont été attaqués par des « membres de l’organisation terroriste séparatiste », selon l’armée, qui désigne par cette expression le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Plus tôt dans la journée, l’armée avait également annoncé qu’un soldat était mort, hier, et que cinq autres avaient été blessés dans une attaque menée par des miliciens kurdes dans les environs d’une base militaire à Cukurca, près de la frontière irakienne dans le sud-est de la Turquie. Le nord de l’Irak, où le PKK dispose de bases arrière, est régulièrement bombardé par l’aviation d’Ankara et les forces de sécurité turques y effectuent épisodiquement des incursions.
Ailleurs en Syrie, la France a appelé hier la Russie et l’Iran à intervenir « urgemment » auprès de leur allié syrien, afin qu’il cesse ses bombardements sur la province d’Idleb et facilite l’accès à l’aide humanitaire. Les bombardements survenus les 29 et 30 janvier dans la province d’Idleb, notamment dans la ville de Saraqeb, sont « inacceptables », tout comme les attaques qui visent la Ghouta orientale, a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Agnès von der Mühll. Comme en écho à ces déclarations, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a rapporté qu’au moins 20 civils ont été tués, hier, dans des raids aériens du régime visant des secteurs tenus par des groupes jihadistes et rebelles dans les provinces d’Alep et d’Idleb. Et dans la Ghouta, toujours selon l’OSDH, trois enfants sont morts dans des tirs d’artillerie du régime.

Sources : agences

La Turquie s’est sentie insultée par les propos du président français Emmanuel Macron critiquant à demi-mot son intervention militaire contre les Kurdes dans la région de Afrine, en Syrie, a déclaré hier le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu. Dans une déclaration faite mercredi au Figaro, M. Macron a mis en garde son homologue turc Recep Tayyip Erdogan contre...

commentaires (3)

La Turquie est devenue la risée du monde avec ses dirigeants incultes et comiques qui ne cessent de dire des absurdités... Ils doivent juste regarder dans un miroir.... Invasion ? C'est leur genèse, crime de guerre c'est leur invention, génocide ? Ils ont inspiré Raphael Lemkin pour créer ce mot abjecte!!!! De quoi parle-t-il ce hurluberlu personnage en couleur.

Sarkis Serge Tateossian

12 h 59, le 02 février 2018

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Commentaires (3)

  • La Turquie est devenue la risée du monde avec ses dirigeants incultes et comiques qui ne cessent de dire des absurdités... Ils doivent juste regarder dans un miroir.... Invasion ? C'est leur genèse, crime de guerre c'est leur invention, génocide ? Ils ont inspiré Raphael Lemkin pour créer ce mot abjecte!!!! De quoi parle-t-il ce hurluberlu personnage en couleur.

    Sarkis Serge Tateossian

    12 h 59, le 02 février 2018

  • le sultan RECEP 1ER de son nom doit prendre lecon de chez nous ! INSULTE disent les new ottomans ? et EUX, n'ont ils pas insulte les syriens, les saoudiens, les Libanais, les Iraquiens par leur politique ?

    Gaby SIOUFI

    11 h 45, le 02 février 2018

  • M. Cavusoglu devrait réviser son histoire. La France n'a pas "envahi l'Algérie" pour la simple raison que l'Algérie n'existait pas! C'est la France qui l'a créée. Et si on veut remonter l'histoire, il faudrait remarquer qu'au moment de "l'invasion" française", l'Afrique du Nord était sous occupation turque, après avoir été envahie par les arabes! Quant à Constantinople, n'a-t-elle pas été "envahie" par les turcs qui l'ont transformée en Istamboul?

    Yves Prevost

    07 h 44, le 02 février 2018

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