Sept Kurdes ont été condamnés mardi par un tribunal de Marseille, dans le sud-est de la France, à des peines allant de trois mois de prison avec sursis à un an ferme pour des violences dimanche devant le consulat de Turquie.
A l'issue d'une manifestation dénonçant l'offensive militaire turque dans la région d'Afrine, une enclave kurde en Syrie, des incidents avaient éclaté devant le consulat de Turquie, cible de jets de cailloux. Des policiers avaient été légèrement blessés.
"Notre objectif était de viser le consulat pour nous faire entendre", a expliqué l'un des prévenus jugés par le tribunal correctionnel de Marseille en comparution immédiate, à l'issue de leur garde à vue. "A aucun moment, notre objectif n'était de faire mal aux policiers". Des tirs de bombes lacrymogènes avaient été effectués par les forces de police.
Les prévenus étaient jugés pour participation à un attroupement en étant porteur d'une arme, en l'occurrence des pierres, rébellion et violences volontaires sur des personnes dépositaires de l'autorité publique. La peine la plus lourde -- un an de prison ferme -- a été prononcée à l'encontre du chauffeur d'une fourgonnette qui avait foncé sur un policier. Ce dernier avait évité de justesse le véhicule. Le prévenu, qui a été placé sous mandat de dépôt, a assuré ne pas avoir vu le fonctionnaire.
"Le combat politique ne justifie pas qu'on puisse s'attaquer aux policiers", a estimé la procureure Isabelle Delande, soulignant qu'il "est inadmissible que les fonctionnaires soient victimes de jets de projectiles".
Un mineur, poursuivi pour des faits similaires, a été présenté mardi à un juge des enfants.
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