Plusieurs personnalités ont réagi hier au paysage des déchets sur le littoral du Kesrouan. Le président du Mouvement de l’indépendance, Michel Moawad, l’a ainsi qualifié de « scandale de la taille d’une catastrophe nationale ». « Il était possible de constater, à l’œil nu, que ces déchets dégoûtants n’avaient pas été triés », a-t-il déclaré dans un communiqué. De plus, aucune mesure n’a été prise pour éviter ce genre de catastrophes.
M. Moawad a appelé à la tenue d’une « séance urgente » du Conseil des ministres qui se penchera sur « cette catastrophe environnementale et empêchera qu’elle ne s’amplifie ». Il a également appelé à déclarer un « état d’urgence environnemental jusqu’à ce que des solutions globales à la crise des déchets aient été trouvées ».
« Si le gouvernement n’assume pas ses responsabilités, qu’il démissionne, parce que ce qui se passe ne peut pas attendre la période postlégislatives », a-t-il martelé, demandant à la justice de se saisir de ce scandale et de sanctionner les responsables.
De son côté, le député Boutros Harb a déclaré sur son compte Twitter que « le gouvernement et le ministère de l’Environnement sont trop préoccupés par la politique, les basses manœuvres électorales et les marchés financiers suspects ». « Ils n’ont pas le temps de se soucier des problèmes d’environnement », a-t-il ajouté, soulignant que « le jour de la reddition des comptes approche » et que « les Libanais ne vous pardonneront pas ».
Dans une conférence de presse au Parlement, le député Serge TerSarkissian s’est quant à lui élevé contre les incinérateurs, estimant qu’ils étaient « synonymes de cancer ». « Ils ne sauraient constituer une solution définitive au problème des déchets », a-t-il affirmé.
Liban
« Une catastrophe nationale », s’insurge Michel Moawad
OLJ / le 23 janvier 2018 à 00h00
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