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Lifestyle - Mode

Etro célèbre 50 ans de dandysme

Vues de l'installation et de la collection Etro automne/hiver 2018-19. Photo Etro

Il y a 50 ans, en 1968, Gimmo (Gerolamo) Etro fondait à Milan une marque de mode décalée issue des étoffes d'ameublement, spécialité initiale de la famille Etro, à l'origine spécialisée dans le textile. Inscrivant le vêtement dans une tradition vouée au tissu précieux, avec une touche ethnique et bohème, et une prédilection pour l'imprimé cachemire, signature de la maison, Etro créait un style singulier qui séduit depuis des décennies les dandys contemporains, amateurs d'arts divers, de voyages et de cabinets de curiosité. Une élégance à part, paradoxale, un rien décadente, visible, mais pas voyante, luxueuse sans tapage, identifiable entre toutes, mais en marge des tendances.
À l'occasion de son 50e anniversaire, Etro présentait le 14 janvier dans le cadre de la semaine de la mode milanaise sa collection homme automne/hiver 2018-19 de manière inédite, à travers une installation ouverte au grand public sur le site de l'ancienne patinoire du Palazzo del Ghiaccio.
Là, des dandys à la croisée de David Bowie et de Bruce Chatwin vous invitaient dans leurs intérieurs respectifs, monuments dédiés à leurs vies éclectiques, où s'accumulent des objets insolites ramenés de leur errance à travers le globe. Dans chaque « chambre » on pouvait rencontrer un « habitant » différent, bavarder avec lui, écouter ses récits, casser la croûte en sa compagnie ou simplement le regarder vivre sans rien dire.
La collection arborée par ces Swann ou ces Esseintes des temps modernes est au centre de l'ambiance ainsi créée. Tissage Navajo, textiles persans, tapisseries celtiques sont revisités sur des manteaux de laine ou estompés en dégradé sur des parkas et blousons bomber. Le jacquard est omniprésent sur des blazers en laine graphiques et de longs manteaux ornés de feuillages sinueux. Le velours, léger mais dense, brillant, saturé et imprimé, est naturellement la vedette de cette collection dont les chemises sont en fibre d'eucalyptus aussi douces que du coton et les manteaux, empruntés à l'univers de l'artisanat, ont subi une usure élégante qui rappelle les principes du wabi-sabi, le décrépi sublimé. S'il est une enseigne qui a su remettre la poésie dans la rue, c'est bien cette griffe audacieuse au vocabulaire intemporel.

Il y a 50 ans, en 1968, Gimmo (Gerolamo) Etro fondait à Milan une marque de mode décalée issue des étoffes d'ameublement, spécialité initiale de la famille Etro, à l'origine spécialisée dans le textile. Inscrivant le vêtement dans une tradition vouée au tissu précieux, avec une touche ethnique et bohème, et une prédilection pour l'imprimé cachemire, signature de la maison, Etro...

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