Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Syrie

Israël cible des positions de l’armée et du Hezbollah près de Damas

Au moins 24 civils tués dans des frappes sur la Ghouta orientale et quatre par des obus tirés contre deux quartiers de Damas.

Le responsable de l’ONU chargé des Affaires humanitaires, Mark Lowcock (à gauche), a débuté hier une visite de trois jours en Syrie, où il a rencontré le ministre des Affaires étrangères Walid Moallem. SANA/AFP

L'armée israélienne a mené plusieurs frappes aériennes et des tirs de missiles près de Damas, entraînant des dégâts matériels aux alentours d'une position militaire, a annoncé hier un communiqué de l'armée syrienne, cité par l'agence SANA. Dans son communiqué, l'armée syrienne indique avoir « touché » un avion israélien et « repoussé trois agressions israéliennes sur des positions militaires dans la région de Qoutayfé », au nord-est de Damas. L'État hébreu a tiré deux missiles sol-sol depuis le Golan occupé, mais l'armée syrienne les a interceptés, selon ce communiqué. L'aviation israélienne a aussi tiré « quatre roquettes », d'après le texte. Une a été détruite par la défense antiaérienne syrienne, mais « le reste est tombé près d'une position militaire, causant des dégâts matériels ».
Les bombardements, qui ont eu lieu dans la nuit de lundi à mardi, ont visé des dépôts d'armes de l'armée syrienne et du Hezbollah, a pour sa part rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Ces frappes ont entraîné « des explosions successives et des incendies, entraînant des dégâts matériels » sur ces sites, où sont notamment entreposés des missiles sol-sol, a précisé l'OSDH. Hier, dans une lettre envoyée à l'ONU, le ministère syrien des Affaires étrangères a demandé au Conseil de sécurité de « condamner ces agressions israéliennes flagrantes (...) et d'adopter des mesures fermes et immédiates pour y mettre fin », a rapporté SANA.
Depuis le début en 2011 du conflit en Syrie, Israël a lancé plusieurs raids contre l'armée syrienne et le Hezbollah, ennemi juré de l'État hébreu qui lutte aux côtés du régime de Bachar el-Assad contre les groupes rebelles et les jihadistes. Israël s'inquiète d'un enracinement croissant en Syrie du Hezbollah et de l'Iran, autre allié de taille du régime syrien, avec la Russie. L'État hébreu confirme rarement ses incursions, mais admet parfois certaines frappes menées contre des convois d'armes destinés au Hezbollah. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait laissé entendre, en novembre, qu'Israël agirait militairement en Syrie quand elle le jugerait opportun, pour s'assurer que les forces soutenues par l'Iran ne s'approchent pas de sa frontière, en référence au Hezbollah. Hier, il a réitéré son propos. « Nous avons une politique de longue date pour empêcher le transfert d'armes au Hezbollah depuis le territoire syrien. Cette politique n'a pas changé. Nous l'appuyons quand c'est nécessaire par des actions », a-t-il souligné.
Toujours sur le plan des combats, au moins 24 civils – dont dix enfants – ont été tués hier dans des frappes aériennes et des tirs d'artillerie du régime syrien et de son allié russe sur la Ghouta orientale, enclave rebelle assiégée près de Damas et bombardée quotidiennement, a encore rapporté l'OSDH. En représailles, les groupes rebelles ont tiré des obus sur deux quartiers de Damas, fief du régime, où quatre personnes ont péri, selon les médias syriens.

« Saboter » les pourparlers
Hier également, la Turquie a accusé le régime syrien de viser des rebelles « modérés » sous le couvert d'offensive contre les jihadistes dans la province d'Idleb, estimant que de tels développements risquaient de « saboter » le processus visant à mettre un terme au conflit, selon des propos de son ministre des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu, rapportés par l'agence Anadolu. L'offensive de Damas survient alors qu'un sommet doit réunir, les 29 et 30 janvier, le régime et des opposants syriens dans la station balnéaire russe de Sotchi. « Ceux qui se rendront à Sotchi ne devraient pas faire cela », a tancé M. Cavusoglu. En soirée, selon des sources diplomatiques turques, le ministère turc des Affaires étrangères a convoqué les ambassadeurs d'Iran et de Russie à Ankara afin de leur transmettre sa « gêne » face à ce qu'il considère comme une « violation des frontières de la zone de désescalade d'Idleb » telle qu'établie par la Turquie, l'Iran et la Russie. Lors de cette convocation, il a été demandé à l'ambassadeur de Russie que Moscou intervienne auprès de Damas pour mettre fin à ces frappes.
D'autre part, le responsable de l'ONU chargé des Affaires humanitaires, Mark Lowcock, a débuté hier une visite de trois jours en Syrie, sa première dans le pays, pour discuter de l'accès des civils à l'aide humanitaire. M. Lowcock a rencontré à Damas le ministre des Affaires étrangères Walid Moallem et son adjoint Fayçal Mekdad, selon SANA. « La Syrie est prête à la coopération avec l'ONU (...) pour servir les intérêts du peuple syrien et faire parvenir les aides humanitaires à ceux qui en ont besoin », a assuré M. Mekdad à l'issue de la réunion.

Source : AFP

L'armée israélienne a mené plusieurs frappes aériennes et des tirs de missiles près de Damas, entraînant des dégâts matériels aux alentours d'une position militaire, a annoncé hier un communiqué de l'armée syrienne, cité par l'agence SANA. Dans son communiqué, l'armée syrienne indique avoir « touché » un avion israélien et « repoussé trois agressions israéliennes sur des...

commentaires (1)

Parlez des pertes israéliennes aussi . Si ça ne vous dit pas de le faire , de toute façon la réalité s'en chargera . Comme toutes les infos biaisées que vous nous servez . Depuis 2011.

FRIK-A-FRAK

19 h 47, le 10 janvier 2018

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Parlez des pertes israéliennes aussi . Si ça ne vous dit pas de le faire , de toute façon la réalité s'en chargera . Comme toutes les infos biaisées que vous nous servez . Depuis 2011.

    FRIK-A-FRAK

    19 h 47, le 10 janvier 2018

Retour en haut