Le cheikh Nabil Kaouk, membre du conseil central du Hezbollah, a estimé hier que l'Arabie saoudite cherche à « préparer la région à une normalisation avec Israël afin de mettre en forme une alliance américano-israélo-saoudienne contre l'Iran et la résistance ».
Selon le cheikh Kaouk, qui s'exprimait dans le cadre d'une cérémonie funèbre à Aïta el-Chaab (Liban-Sud), Riyad « paie des centaines de milliards de dollars pour s'armer, non pas pour attaquer Israël, mais pour s'en prendre au Yémen, à l'Iran et à la résistance ».
« Le plus grand scandale, c'est que le régime saoudien fait partie du marché du siècle, qui vise les lieux les plus sacrés de la oumma islamique », a-t-il indiqué. « L'attaque saoudienne contre le Yémen et son peuple a passé le cap des mille jours d'agressions, de crimes, de massacres et de famine », a poursuivi le responsable chiite.
« L'Arabie n'a jamais dirigé ses armes contre Israël. Les armes saoudiennes étaient au contraire destinées aux gangs jihadistes de Syrie au lieu de contribuer à la victoire de la résistance en Palestine. C'est une fierté pour l'Iran d'être le premier pays du monde arabo-islamique à prendre position pour le triomphe de Jérusalem et de la résistance en Palestine », a-t-il noté.
« L'Arabie fait pression sur le Hezbollah sur le plan politique et économique, intimide et agite la communauté internationale », a-t-il également dit. Selon lui, Riyad « a réussi à acheter le silence des pays du monde entier, mais il n'a pu en faire de même avec la résistance ». « L'Arabie n'a pas peur de la voix des institutions internationales et des grandes capitales, mais elle craint les positions du maître de la résistance, Hassan Nasrallah », a-t-il conclu.
Raad s'en prend aux États-Unis
De son côté, le chef du groupe parlementaire du Hezbollah, le député Mohammad Raad, s'en est pris aux États-Unis qui se cachent, selon lui, derrière les récentes manifestations en Iran.
« Depuis 2009, la République islamique suit minutieusement tous les groupes suspects qui œuvrent sur les réseaux sociaux pour semer la discorde. Après enquête avec les personnes arrêtées, les autorités connaissent l'identité des agitateurs en chef, et il s'est avéré qu'ils font partie de la bande de 2009 », a indiqué M. Raad dans le cadre d'une cérémonie funèbre à Adchite (caza de Nabatiyé), avant de poursuivre : « Il y a aussi des experts américains qui sont entrés dans la bataille à travers les provocations sur les réseaux sociaux. »
M. Raad a ensuite dénoncé « l'ingérence directe du président des États-Unis, Donald Trump, dans une tentative de semer le chaos à l'intérieur du pays avec l'accompagnement des médias, des services et des pays annexes ». Il s'est ensuite moqué du « regain subit de sentiment humain de la part de l'Amérique vis-à-vis des événements en Iran, tandis qu'elle est restée de marbre face aux massacres commis au Yémen et au spectacle d'un millions d'enfants yéménites menacés par le choléra ».
« Ce qui s'est produit en Iran est fini, maintenant que les responsables ont réussi à absorber le problème. Les manifestants ont été éloignés des comploteurs et en quelques jours, ces derniers ont été circonscrits », a-t-il conclu.
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