Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a critiqué hier le discours tenu par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans l'interview qu'il a accordée mercredi soir à la chaîne al-Mayadine, lui reprochant notamment d'hypothéquer le rôle et les prérogatives de l'État.
« Ce qui m'a surtout interpellé dans l'interview, comme dans chacune de ses interventions d'ailleurs, c'est qu'il s'exprime et il se comporte comme si l'État libanais n'existait pas. Il planifie – on sait avec qui – réfléchit, prend contact, organise et évoque des questions stratégiques militaires et de sécurité, alors que cet ensemble est normalement du ressort de l'État », a commenté M. Geagea dans un communiqué qui a été distribué par son bureau de presse.
« J'aurais bien voulu qu'il (le leader du Hezbollah) charge ses ministres ou ses alliés au sein du gouvernement de soulever en Conseil des ministres les questions qu'il a abordées dans son interview afin que toutes les composantes du gouvernement puissent prendre part au débat et assumer, ensemble, la responsabilité » des décisions prises, a poursuivi M. Geagea. Il a considéré que l'unité nationale « reste la principale condition pour la réussite de tout acte de défense ou d'attaque » et relevé que Hassan Nasrallah « ignore superbement ce facteur ». « Il se comporte comme s'il était mandaté par le peuple et empiète sur les prérogatives des autorités », a insisté le chef des FL, avant d'observer qu'il appartient à l'armée « seule, et non pas au Hezbollah, d'établir un plan préventif de défense, s'il faut anticiper une éventuelle attaque israélienne contre le Liban, et de distribuer les rôles ».
M. Geagea a ensuite rejeté les menaces de Hassan Nasrallah d'avoir recours à des combattants étrangers si jamais l'État hébreu attaque le Liban, dénonçant une atteinte « flagrante » à la souveraineté libanaise. Il a reproché au chef du Hezbollah de « se cacher derrière la cause palestinienne afin de pouvoir hypothéquer les prérogatives de l'État et de fouler aux pieds sa souveraineté en ouvrant les frontières devant des jihadistes comme Qaïs el-Khazaali, chef de la milice irakienne Assaïb Ahl el-Haq, et Hajj Hamza, alias Aboul Abbas, commandant de la brigade chiite syrienne Imam el-Baqer, à l'insu des autorités ». « Une chose pareille est absolument inacceptable parce qu'elle porte un coup aux bases sur lesquelles l'État libanais est fondé et parce que personne n'a intérêt à perdre l'État », a-t-il conclu.
Liban - Réaction
Geagea : C’est comme si l’État n’existait pas
En dehors du Conseil des ministres, le chef des FL a été le seul à commenter les propos du secrétaire général du Hezbollah.
OLJ / le 05 janvier 2018 à 00h00
commentaires (6)
si je peux me permettre de dire bravo au hakim ... nous nous savons exactement ou tu nous amènes et TU NOUS A PROUVER EN SOUTENANT AOUN QUE TU PEUX FAIRE PREUVE D'altruisme ET SURTOUT TU AS RECONCILIER 2 GROUPES FORTEMENT PROCHE C'ETAIT TON BUT PREMIER TU NOUS A FAIS PREUVE DE RESILIENCE ET DE GRANDEUR D'AME EN LAISSANT TOMBER LA PRESIDENCE et NOUS A PROUVER PAR LA MEME OCCASION QUE CE N'EST PAS LE POSTE NI LA POSITION QUI TE FAIT REVER ... MAIS LE PEUPLE LIBANAIS LUI TE FAIT REVER ET TU VAS ETRE FORTEMENT RECOMPENSER AU LEGISLATIVE 2018 ... MEME SI TOUT LE MONDE SE LIGUE CONTRE LES FL .... LINABKA W NESTAMER
Bery tus
23 h 21, le 05 janvier 2018