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Liban - Partis

Gemayel : La décision de l’État est spoliée par le Hezbollah

Le chef du parti Kataëb, le député Samy Gemayel, a affirmé hier dans un entretien au quotidien saoudien al-Watan qu'il n'était pas convaincu par le débat en cours relatif à la politique de distanciation « dans la mesure où cette affaire ne concerne pas, pratiquement, le gouvernement libanais ou l'armée, qui respectent leurs engagements à ce niveau, mais le Hezbollah, qui s'ingère militairement dans des pays arabes comme la Syrie, le Yémen et d'autres ».
M. Gemayel a indiqué que sa dernière tournée européenne visait à « exposer le point de vue du parti Kataëb concernant les grands problèmes dont souffre le Liban, à commencer par le court-circuitage du pouvoir décisionnel de l'État, qui n'est plus entre les mains du gouvernement, mais sous l'emprise du Hezbollah ».
Le député du Metn a précisé que son parti « craint les répercussions de cette situation au niveau des libertés publiques, qui sont actuellement violées », mettant l'accent sur « les efforts déployés par le pouvoir pour embrigader la justice afin de faire pression sur l'opposition et les journalistes au Liban ».
« Il n'y a pas de distanciation, il y a la domination du Hezbollah sur la décision libanaise, tandis que le pouvoir tente de justifier ou d'enjoliver cette réalité », a estimé Samy Gemayel. « Plus dangereuse est la perte de souveraineté et la spoliation des décisions de l'État, si bien que notre État démocratique est kidnappé, parce que c'est le Hezbollah qui décide du sort du peuple libanais, s'ingère dans les affaires des pays arabes et a établi son hégémonie sur l'État », a-t-il noté.
« Tous les pôles du pouvoir ont décidé d'accepter les conditions du Hezbollah, et c'est donc lui qui prend les décisions stratégiques et qui impose ce qu'il veut à l'État », a ajouté le chef du parti Kataëb.
« Nous avons très peur pour nos relations historiques avec les États arabes. Nous avons voulu, à travers notre visite en Arabie, nous assurer que les Libanais qui sont dans les pays du Golfe ne paieraient pas le prix de la politique du gouvernement et du Hezbollah au Liban, quand bien même les autorités émiraties et saoudiennes nous ont assuré que nul ne s'en prendrait à eux, a-t-il précisé. Le rôle de l'opposition aujourd'hui est de dire que tous les Libanais ne sont pas d'accord avec la politique suivie par l'État libanais. Nous rejetons le fait accompli qui nous est imposé », a ajouté M. Gemayel.
Concernant les critiques adressées par le président de la République, Michel Aoun, à l'Arabie saoudite, le chef du parti Kataëb a indiqué : « Ce comportement de la part de Michel Aoun consacre la domination du Hezbollah sur le pays et se répercute négativement sur les relations avec le monde arabe. »
« Nous avons refusé d'élire le président Aoun parce qu'il est l'allié du Hezbollah. Nous estimions que le Liban ne pourrait pas supporter un président de la République qui serait l'allié de ce parti, parce que cela conduirait à affaiblir l'État au profit du Hezbollah et influerait sur les relations extérieures du pays », a-t-il indiqué.
Et de conclure : « Nous espérions que le président du Liban puisse dialoguer avec tout le monde et garder le Liban à l'abri des conflits au lieu de l'y entraîner de manière à être partie prenante sur la scène régionale. »

Le chef du parti Kataëb, le député Samy Gemayel, a affirmé hier dans un entretien au quotidien saoudien al-Watan qu'il n'était pas convaincu par le débat en cours relatif à la politique de distanciation « dans la mesure où cette affaire ne concerne pas, pratiquement, le gouvernement libanais ou l'armée, qui respectent leurs engagements à ce niveau, mais le Hezbollah, qui s'ingère...

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