Rechercher
Rechercher

Liban - Citoyen grognon

Misogynie, quand tu nous tiens !

Alors comme ça, le Conseil des ministres réuni a approuvé le recrutement de 2 000 agents de sexe masculin dans les rangs des Forces de sécurité intérieure pour l'année 2018.

Rien que des hommes. Aucune femme. Pas la moindre femme qui ait trouvé crédit aux yeux de nos chers ministres pour servir sa patrie. Logique, avec un gouvernement de trente, qui ne compte qu'une seule femme.

L'institution sécuritaire était déjà boiteuse sur le plan de la représentation féminine. Sur 29 000 agents, les FSI ne comptent qu'un petit millier de femmes, soit 3,44 % de la totalité de leurs effectifs. Et, en 2018, avec les 2 000 nouveaux arrivants, ce taux devrait encore régresser. Normal, diront les plus machistes.
Sauf que le Liban est aujourd'hui contraint d'évoluer à ce niveau.

Comme tous les États membres des Nations unies, il est dans l'obligation de faire appliquer la résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité. Contraignante, car adoptée en 2000 par le Conseil de sécurité de l'ONU. De recruter donc des femmes au sein de ses institutions politiques, militaires, sécuritaires, et pas seulement administratives. De leur permettre aussi d'accéder à des postes de décision, et pas simplement de faire le café, de répondre au téléphone ou de vaquer à de menus travaux de secrétariat.
Car il est grand temps pour les femmes du Liban de jouer un rôle actif dans la prévention des conflits, dans la mise en place de processus de paix, dans la consolidation de ces processus.

Il est surtout largement le temps que quelqu'un parle de paix dans ce pays qui compte une foultitude de va-t-en-guerre. D'autant que ce sont les femmes, et les enfants bien sûr, qui paient toujours le prix fort des guerres et des conflits.

Qu'attend le pays du Cèdre pour s'atteler à la tâche et pour adopter une stratégie d'application de la 1325 ?
Il n'y a pas un mois, le chef du département de recherche et d'études au sein des FSI, le colonel Élie Asmar, lançait des fleurs aux femmes qui servent dans l'institution. Il les décrivait comme étant compétentes, assidues, honnêtes et dotées d'excellentes capacités de communication. C'était lors d'une conférence sur l'application de la 1325, organisée par l'ambassade de Norvège.

L'officier a toutefois reconnu que le recrutement de plus de femmes au sein des FSI relevait d'une décision politique. Comprenez que la présence de femmes au sein d'institutions sécuritaires ne fait toujours pas l'unanimité de la classe dirigeante, malgré leurs compétences et la qualité de leur travail. La résistance des hommes politiques est si forte !
Mais, désormais, certaines municipalités ont décidé de briser cette résistance. Elles donnent l'exemple au sein de leur police, à Bourj Hammoud et Mina-Tripoli... Et ça marche plutôt bien!

Alors comme ça, le Conseil des ministres réuni a approuvé le recrutement de 2 000 agents de sexe masculin dans les rangs des Forces de sécurité intérieure pour l'année 2018.
Rien que des hommes. Aucune femme. Pas la moindre femme qui ait trouvé crédit aux yeux de nos chers ministres pour servir sa patrie. Logique, avec un gouvernement de trente, qui ne compte qu'une seule...

commentaires (3)

C'aurait été une bonne chose que certains politiciens Libanais lisent et surtout comprennent les commentaires de l'OLJ.

Remy Martin

19 h 00, le 16 décembre 2017

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • C'aurait été une bonne chose que certains politiciens Libanais lisent et surtout comprennent les commentaires de l'OLJ.

    Remy Martin

    19 h 00, le 16 décembre 2017

  • Et encore 2 000 fonctionnaires de plus et on ne sait déjà pas comment payer ceux en place au lieu d’embaucher des policiers il vaudrait mieux de former un peu plus ceux en place et surtout leur donner les moyens de faire leur travail (sans intervention des uns et des autres )

    yves kerlidou

    10 h 30, le 16 décembre 2017

  • LE PAYS ATTEND QUE SES CHEFS HERITIERS OU IMPOSES OU AUTO-ALLONGES ET AUTO-PROLONGES SE REVEILLENT DE L,ABRUTISSEMENT PROFOND ET INNE QUI LES CARACTERISE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 37, le 16 décembre 2017

Retour en haut