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Culture - Vient de paraître

« La Dame du Cèdre », ou le miracle de la vie

La couverture du roman. Photo J.M.

Entamer la lecture d'un livre, c'est nouer des « liaisons dangereuses » au gré des mots, des pages. Et avec les trois lettres qui forment le vocable Fin, débute le véritable récit, celui entre le lecteur et le roman ; histoire de goût ou de dégoût, selon... La Dame du Cèdre d'Éliane Saliba Garillon, fiction à la fois légère et profonde, teintée d'humour et qui se laisse dévorer tout d'une traite, ne peut inspirer, elle, que le goût : relents de saveurs et de senteurs montagnardes, des us et coutumes, du terroir libanais omniprésents.
« Si les objets pouvaient parler... » Eh bien, le cèdre parle, lui! Et il conte une histoire séculaire, vieille comme ses racines plus de mille fois millénaires. La vie, la mort, l'amour, l'amitié, la recherche du bonheur et de la paix de l'esprit, tout est abordé dans ce récit captivant, qui distille une joie indicible et vous prend l'âme par surprise, tel un coup de foudre. L'amour y est source de jouvence, l'amitié y engendre la découverte de soi et la mort y témoigne de la vie. La Dame du Cèdre est également une chronique de rédemption, de résurrection, en odeur de sainteté à l'instar de la région du Liban où la trame se situe – même si l'auteure ne cite pas nommément Bécharré, mais tout bon Libanais le devinera sans peine.
Et puis, il y a l'énigmatique Mammina, la « dame du cèdre », arbre avec lequel elle entretient une relation quasi mystique et au pied duquel elle viendra s'éteindre. Mammina, cette « guérisseuse » intemporelle à l'âge indéfini, clone féminin du Prophète de Gibran Khalil Gibran, natif illustre de la contrée, également cité sans être nommé. Comme le prophète, elle dispense sa sagesse et met du baume au cœur non seulement des personnages romanesques, mais également, mais surtout, au cœur du lecteur convaincu d'avoir lui aussi visité « cette chère Mammina » dans sa maison située au pied du cèdre, tout en étant resté tranquillement assis dans son fauteuil à des dizaines de kilomètres de là. Avec cette vieille dame, bien plus que la magie, c'est le miracle (de la vie) qui opère.

Entamer la lecture d'un livre, c'est nouer des « liaisons dangereuses » au gré des mots, des pages. Et avec les trois lettres qui forment le vocable Fin, débute le véritable récit, celui entre le lecteur et le roman ; histoire de goût ou de dégoût, selon... La Dame du Cèdre d'Éliane Saliba Garillon, fiction à la fois légère et profonde, teintée d'humour et qui se laisse dévorer...

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