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Moyen Orient et Monde - Sommet du Golfe

Le Koweït va poursuivre sa médiation entre Riyad et Doha

Un sommet marqué par l'absence du roi saoudien.

Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a tenu, hier, ses travaux annuels en l’absence notable du roi Salmane d’Arabie saoudite. Ce dernier entendait protester ainsi de la présence au sommet de l’émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani. Giuseppe Cacace/AFP

Le Koweït s'est engagé hier à poursuivre ses efforts de médiation dans la crise opposant le Qatar à l'Arabie saoudite et ses alliés, lors d'un sommet des pétromonarchies du Golfe marqué par l'absence du roi saoudien. Ce sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG) est le premier depuis la grave crise ayant vu l'Arabie saoudite – qui domine ce groupe –, et trois de ses alliés rompre en juin leurs relations diplomatiques avec Doha, menaçant l'existence même de cette alliance. Fondé en 1981, le CCG est une union politique et économique qui comprend l'Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Qatar et Oman. Prévue sur trois jours, la réunion de Koweït n'a finalement duré qu'une seule journée.
Si l'émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, a répondu présent lors de cet événement annuel, le roi Salmane d'Arabie saoudite a dépêché son ministre des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, pour le représenter. Les Émirats arabes unis et Bahreïn (alliés de Riyad) ont, eux, respectivement envoyé leur ministre d'État aux Affaires étrangères et le vice-Premier ministre.
« Nous avons été secoués les six derniers mois par des développements douloureux et négatifs (...), mais nous avons réussi à obtenir le calme », a déclaré à l'ouverture du sommet l'émir du Koweït, le cheikh Sabah al-Ahmad al-Sabah. « Nous continuerons ce rôle (de médiateur) dans cette dispute », a-t-il assuré. Le Koweït et Oman n'ont pas pris part au boycott du Qatar, auquel ses adversaires demandent notamment de fermer la chaîne de télévision al-Jazeera, de bannir la confrérie des Frères musulmans, de fermer une base militaire turque et de se distancier de l'Iran.
Le secrétaire général du CCG, Abdellatif al-Zayyani, a affirmé que la situation difficile dans la région – guerre en Syrie et au Yémen –, couplée aux défis sécuritaires et politiques, nécessitait une consolidation de la solidarité et de l'unité entre États membres. Mais des experts ont averti que la crise autour du Qatar pourrait conduire à sa disparition. « Les raisons de l'existence du CCG dans un contexte de crise persistante ne sont plus d'actualité », a estimé Sami Faraj, responsable du Centre koweïtien d'études stratégiques.
Accentuant davantage ce flou sur l'avenir du CCG, les Émirats ont annoncé hier la formation d'une nouvelle « commission conjointe de coopération » militaire et économique avec l'Arabie saoudite, indépendante de cette alliance régionale. Ce comité sera chargé de la « coopération et de la coordination » entre les deux pays dans les domaines militaire, politique, économique, commercial et culturel, selon le décret du président des Émirats, le cheikh Khalifa ben Zayed al-Nahyane.

Source : AFP

Le Koweït s'est engagé hier à poursuivre ses efforts de médiation dans la crise opposant le Qatar à l'Arabie saoudite et ses alliés, lors d'un sommet des pétromonarchies du Golfe marqué par l'absence du roi saoudien. Ce sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG) est le premier depuis la grave crise ayant vu l'Arabie saoudite – qui domine ce groupe –, et trois de ses alliés...

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