Iran, Jérusalem : Tillerson se heurte aux critiques de l’UE

Réuni hier à Bruxelles avec ses homologues de l'Union européenne, le secrétaire d'État américain Rex Tillerson s'est heurté à la résistance de ces derniers sur différents sujets de discorde avec Washington. M. Tillerson a salué la « position déterminée » de l'UE qui a imposé des sanctions très dures à la Corée du Nord, et insisté sur leurs « objectifs sécuritaires partagés ». Toutefois, la haute représentante pour les Affaires étrangères de l'UE, Federica Mogherini, en a profité pour réitérer les positions européennes sur l'Iran (plus précisément l'accord conclu avec Téhéran sur son programme nucléaire), le multilatéralisme, l'ONU et le conflit israélo-palestinien (notamment le statut de Jérusalem), qui sonnaient comme autant de critiques implicites de la politique étrangère américaine. « Nous avons eu une discussion très franche à ce propos, comme le font des amis », a précisé Mme Mogherini, ajoutant à la liste des différends le commerce international ou la lutte contre le changement climatique. Il a ainsi été très difficile pour M. Tillerson d'afficher une harmonie transatlantique. Plus tôt en journée, il avait tenté de faire oublier les rumeurs sur son prochain remplacement par l'actuel directeur de la CIA, Mike Pompeo, en promettant que ses projets de restructuration du département d'État donneraient « des résultats rapides ».