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Riyad invite les USA pour son appel d'offres sur le nucléaire civil

L'Arabie saoudite a invité les entreprises américaines à participer au développement de son programme nucléaire civil, a déclaré lundi le ministre de l'Energie, Khalid al Falih, ajoutant que le royaume n'était pas intéressé par un usage militaire.

Westinghouse, la filiale nucléaire américaine de Toshiba , discute avec d'autres entreprises américaines pour former un consortium en vue d'une participation à l'appel d'offres de plusieurs milliards de dollars pour deux réacteurs nucléaires en Arabie saoudite, avait rapporté Reuters le mois dernier sur la foi de trois sources.

Ces sources avaient ajouté que le consortium pousse Washington à reprendre les discussions avec Riyad sur un pacte de coopération nucléaire civil.

Selon Khalid al Falih, l'Arabie saoudite s'est engagée à utiliser la technologie nucléaire à un usage strictement civil. "Détourner la technologie nucléaire à des fins militaires, non seulement ne nous intéresse pas, mais nous sommes également très actifs dans la non-prolifération par d'autres", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec le secrétaire américain à l'Energie, Rick Perry.

L'agence saoudienne du nucléaire KACARE (King Abdullah City for Atomic and Renewable Energy a fait état le mois dernier sur son site internet de discussions avec Westinghouse et aussi le français EDF.
"Nous espérons faire converger les deux voies, les discussions commerciales et techniques entre KACARE et les entreprises américaines d'une part, et le travail avec nos homologues américains sur les questions de réglementation et de politique", a déclaré Khalid al Falih.

Rick Perry, qui effectue sa première visite officielle en Arabie saoudite avant de poursuivre sa tournée aux Émirats arabes unis et au Qatar, a déclaré de son côté qu'il était "un peu prématuré" de commenter les négociations. "Nous en sommes aux premiers stades, mais je pense que nous travaillons tous les deux pour parvenir à un accord", a-t-il dit.

Pour coopérer avec un pays sur le nucléaire civil, Washington exige généralement qu'il signe un pacte baptisé "accord 123", qui autorise la livraison de technologies et d'équipements nucléaires, mais bloque toute étape vers des fins militaires.

Lors de discussions précédentes, l'Arabie saoudite avait refusé de signer un tel accord, qui l'aurait empêché d'enrichir un jour l'uranium.
En optant pour le nucléaire, le premier exportateur mondial de pétrole dit vouloir diversifier ses sources d'énergie. Riyad envisage de se doter de capacités de production d'électricité d'origine nucléaire allant jusqu'à 17,6 gigawatts d'ici 2032, soit l'équivalent de la production de 17 réacteurs standard.
L'appel d'offres attendu pourrait aussi intéresser des entreprises sud-coréennes, russes et chinoises.

L'Arabie saoudite a invité les entreprises américaines à participer au développement de son programme nucléaire civil, a déclaré lundi le ministre de l'Energie, Khalid al Falih, ajoutant que le royaume n'était pas intéressé par un usage militaire.
Westinghouse, la filiale nucléaire américaine de Toshiba , discute avec d'autres entreprises américaines pour former un consortium en vue...