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Lifestyle - La Mode

Le Lady Dior se fait art

En 1995, Lady Diana, en visite à Paris, avait choisi de porter un sac Dior qui allait aussitôt devenir iconique. Pour la seconde année consécutive, la maison Dior invite de grands artistes contemporains à revisiter cet accessoire de plus en plus exclusif.

Lady Dior de Ian Davenport.

Simple, sans rabats, avec ses anses rondes articulées par un chaînon agrémenté de charms et sa forme en carré presque parfait, le sac culte de la princesse Diana, matelassé avec le motif cannage qui rappelle la chaise fétiche de Monsieur Dior, a été spontanément baptisé Lady Dior. À l'occasion de l'ouverture, l'hiver dernier, du navire amiral de Dior à Londres, sur Bond Street, la maison de l'avenue Montaigne avait permis de découvrir un ensemble d'œuvres d'art contemporain qui donnaient à chaque section une identité affirmée. Parallèlement était lancée une petite ligne exclusive de sacs Lady Dior illustrés par Marc Quinn.

Dans la foulée, d'autres sacs de la même ligne ont été personnalisés par de grands artistes britanniques.
Du succès de ces collaborations est née la capsule annuelle Dior Lady Art. Pour sa seconde édition, lancée fin octobre, cette opération réunit une dizaine de nouveaux artistes, sculpteurs, photographes, street artists et même performeurs comme Lee Bull, Hong Hao, Namsa Leuba ou David Wiseman. Avec Ian Davenport, Jason Martin, Matthew Porter, Friedrich Kunath, Betty Mariani et, bien, sûr Marc Quinn, ce sont autant de signatures qui chahutent l'accessoire et le transforment en œuvre d'art portative, décuplent sa valeur et en font un objet patrimonial. En voici quelques exemples :

 

Les coulures d'Ian Davenport
Pour le projet Dior Lady Art, l'artiste contemporain Ian Davenport a imaginé des sacs et des accessoires hauts en couleur, reproduisant l'effet des coulures de peinture verticales qui sont au cœur de son œuvre. Pour réaliser ses œuvres, Ian Davenport utilise de la peinture appliquée à la verticale à l'aide de seringues sur des plaques d'aluminium ou d'acier inoxydable. Ces rayures verticales colorées finissent par se rencontrer et, de ce mélange, naissent de nouvelles nuances, des mouvements libérés et spontanés. Pour Dior, l'artiste a choisi une séquence de lignes extraites de la série de tableaux intitulée Colorfall, qu'il a reproduites et adaptées à même le cuir argenté du Lady Dior, de pochettes et de coques de téléphone. Il s'est également inspiré d'une partie du sol de son atelier, à Londres, jonché de pois de différentes couleurs, qu'il a imprimée sur un foulard, avant de l'utiliser comme doublure à l'intérieur des sacs. Sur une autre collection du sac iconique et de petite maroquinerie, les lignes de peinture de couleur sont perturbées par le motif cannage emblématique de la maison et créent des vagues brillantes et en volume uniques.

 

Les jeux de matières de Jason Martin
Jason Martin réalise des tableaux monochromes monumentaux qui s'apparentent à des sculptures, dans lesquels il joue avec les textures, la brillance et les accumulations de pigments pour créer des mouvements. Pour la maison, il a imaginé, sur le Lady Dior et sur des pochettes du soir, des courbes d'une hauteur de presque deux centimètres en certains endroits, conçues selon une technique particulière qui permet de travailler le cuir en lui donnant une ondulation unique et sensuelle. Sur des modèles de pochettes du soir, Jason Martin a apposé des centaines de paillettes mates et brillantes afin de créer également un relief, et de jouer avec la lumière et le toucher.

 

Matthew Porter, ou comment photographier ce qui n'existe pas
Cet artiste s'intéresse à la photographie en tant que support d'images destinées à être désarticulées et effacées jusqu'à l'abstraction. Pour le sac Lady Dior Art, il s'est intéressé au camouflage naval de la Première Guerre mondiale. Porter a longtemps sillonné les rues de San Francisco et de Los Angeles pour immortaliser les aubes ou les crépuscules, et capturer les ombres chinoises qui se dessinent naturellement sur la ville. À partir de ces photographies, il a créé des montages en y ajoutant des modèles réduits de voitures, comme en suspension dans l'espace. Pour Dior, il a reproduit l'une de ces scènes sur un côté du Lady Dior, sur des pochettes et des bracelets. Réalisés à partir de la technique de la marqueterie, les éléments sont assemblés un à un pour recomposer une image en cuir de veau glacé avec des détails en velours. De l'autre côté du sac, il s'est inspiré de l'univers automobile et de l'art du camouflage pour créer ce motif graphique en noir et blanc. En complément des charms, il a imaginé une voiture rouge, disponible aussi en porte-clés.

 

 

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