Démission de Hariri : Bruxelles met en garde contre une déstabilisation du Liban

Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a mis en garde mercredi contre une déstabilisation du Liban, après la démission surprise du Premier ministre libanais, Saad Hariri, le 4 novembre à Riyad.

M. Reynders a exprimé, dans un communiqué rapporté par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), le soutien de Bruxelles à "l'unité au sein de la République libanaise, à sa stabilité, sa souveraineté et sa sécurité".

"M. Reynders souhaite l'arrêt des ingérences extérieures, quelles qu'en soient leurs origines, et la tenue du Liban à l'écart des tensions régionales", poursuit le communiqué.

Saad Hariri a créé le choc le 4 novembre en annonçant sa démission soudaine depuis la capitale saoudienne, dénonçant la "mainmise" sur son pays de l'Iran et de son allié libanais, le Hezbollah. Depuis, sa liberté de mouvement fait l'objet d'intenses spéculations. Le président libanais, Michel Aoun, a ainsi affirmé mercredi que M. Hariri est "captif et détenu par l'Arabie saoudite". En réponse aux propos du président, M. Hariri a répété qu'il va bientôt rentrer au Liban.

"Le gouvernement libanais doit pouvoir se concentrer sur la reprise économique et la sécurité de ses citoyens, sans parler du grand nombre de déplacés syriens que le pays a très bien reçus", poursuit le chef de la diplomatie belge.

M. Reynders a insisté sur "la nécessité d'éviter une déstabilisation du Liban qui représente la diversité religieuse au Moyen-Orient et qui est lié à la Belgique et l'Union européenne par des relations amicales historiques".

Il a dans ce contexte souhaité que "M. Hariri puisse rentrer dans son pays accompagné de sa famille, le plus tôt possible pour que sa situation s'éclaircisse".

Hier, le chef de la diplomatie libanaise avait entamé une tournée européenne en se rendant en premier à Bruxelles, afin de soulever la crise à laquelle le Liban fait face depuis la démission de M. Hariri.