Un numéro de téléphone destiné à décourager les auteurs de harcèlement a dû fermer après trois jours seulement de fonctionnement, victime d'une violente campagne d'hostilité, ont annoncé mardi deux militants féministes qui l'avaient créé.
Après "une attaque coordonnée contre le service" et "une campagne de harcèlement contre nos personnes", marquées par "plusieurs dizaines de messages de haine, et notamment des menaces de mort" publiées sur Twitter et d'autres plateformes sur internet, Clara Gonzales et Elliot Lepers ont coupé lundi soir cette ligne téléphonique, ont-ils expliqué dans un communiqué.
"Plus de 20.000 messages d'insulte" leur avaient été envoyés à partir de lundi après-midi, selon eux.
Ils avaient lancé vendredi soir ce numéro. L'idée, inspirée d'une initiative américaine, était de permettre aux femmes victimes de harcèlement de contacter les importuns via un numéro de portable de ce service.
S'ils se manifestaient ensuite par SMS, les dérangeurs recevaient en retour le message : "si une femme dit non, inutile d'insister".
Le service a reçu pendant ses trois jours de fonctionnement "30.000 SMS", a indiqué Clara Gonzales à l'AFP.
Les militants ont annoncé qu'ils entreprenaient les démarches pour que les responsables de la campagne à leur encontre soient poursuivis, dénonçant "une police politique de la pensée qui utilise l'intimidation, l'incitation à la haine et la violence pour réduire les féministes au silence".
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