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Économie - Commerce

Tripoli refuse la décision des douanes de rediriger une partie du fret vers Beyrouth

Ce n’est pas la première fois que des représentants du secteur privé du Liban-Nord et des responsables de la zone portuaire de Tripoli-Mina critiquent l’administration des douanes. Photo Thomas Hage Boutros

Le président de la Chambre de commerce de Tripoli et du Liban-Nord (CCIAT), Toufic Dabboussi, a dénoncé hier dans un communiqué la décision du Conseil supérieur des douanes (6398/2017 adoptée lundi) de rediriger le fret en provenance de Turquie vers le port de Beyrouth.
« Cette décision nuit aux intérêts des commerçants du Nord du pays (...) en les obligeant notamment à se déplacer jusqu'à la capitale pour dédouaner les marchandises qu'ils importent de Turquie ou qu'ils souhaitent exporter vers cette destination », a déclaré M. Dabboussi. Il demande le retrait de cette décision ainsi que l'affectation d'agents des douanes supplémentaires à Tripoli, qui possède le deuxième port le plus important du pays après Beyrouth. Plus tôt dans la journée, l'ancien ministre de la Justice, Achraf Rifi, originaire de la ville, avait également critiqué la décision du Conseil supérieur des douanes, estimant qu'elle allait « porter un coup à l'économie de la ville. »

Réunion avec les responsables des douanes
Selon une source proche du port, cette mesure va notamment pénaliser le trafic de rouliers – navires capables de transporter des véhicules terrestres –
qui représente une part importante du trafic entre Tripoli et plusieurs ports turcs. « C'est une décision purement politique qui reflète le conflit qui existe entre plusieurs personnalités au sein du Conseil supérieur des douanes », ajoute-t-elle, sans plus de précision. Elle confie enfin que le directeur du port de Tripoli, Ahmad Tamer, s'est réuni hier avec des responsables des douanes pour tenter d'infléchir cette décision, évoquant la possibilité que la mesure soit annulée dans les prochains jours.
Ce n'est pas la première fois que des représentants du secteur privé du Liban-Nord et des responsables de la zone portuaire de Tripoli-Mina tirent à boulet rouges sur l'administration des douanes. En 2016, alors que le port venait de mettre en service son nouveau terminal porte-conteneurs, la direction du port et la CCIAT avaient reproché aux douanes d'avoir retardé l'affectation d'inspecteurs supplémentaires pour assurer les opérations de dédouanement – une situation débloquée depuis.
Selon les dernières données comparables sur la même période, les revenus du port de Beyrouth ont atteint 116 millions de dollars au premier semestre (-3,20), contre 8,7 pour celui de Tripoli (+14,3 %). Mais les Tripolitains misent sur la mise en service des nouvelles grues dans la deuxième ville du pays pour doper l'activité de la zone portuaire.

Le président de la Chambre de commerce de Tripoli et du Liban-Nord (CCIAT), Toufic Dabboussi, a dénoncé hier dans un communiqué la décision du Conseil supérieur des douanes (6398/2017 adoptée lundi) de rediriger le fret en provenance de Turquie vers le port de Beyrouth.« Cette décision nuit aux intérêts des commerçants du Nord du pays (...) en les obligeant notamment à se déplacer...

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