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Irak/Kurdistan: ruée dans les magasins à Kirkouk avant le référendum

Les habitants de la ville multicommunautaire de Kirkouk, au nord de Bagdad, se ruaient samedi dans les magasins à l'approche du référendum controversé sur l'indépendance du Kurdistan irakien, prévu lundi, a constaté un journaliste de l'AFP.
La province de Kirkouk ne figure pas dans les trois provinces qui forment la région autonome du Kurdistan irakien mais cette zone pétrolière que se disputent Bagdad et Erbil a été incluse dans le référendum, au grand dam du Premier ministre irakien Haider al-Abadi.
Les habitants de la capitale provinciale craignent une détérioration de la situation en cas de tenue du référendum.
"Les prix de la nourriture ont augmenté de 20%. Ce que font les politiciens bénéficie uniquement aux commerçants et ce sont les habitants pauvres qui trinquent", a affirmé à l'AFP Omran Khodr, vendeur sur un marché.
Kirkouk, où se côtoient des Kurdes, des Arabes et des Turkmènes, est une zone disputée entre le gouvernement de Bagdad et les Kurdes d'Irak. Ces derniers affirment qu'elle leur revient historiquement, arguant que l'ancien dictateur Saddam Hussein les en a chassés et les a remplacés par des Arabes.
Cette ruée sur les magasins s'est produite au moment où l'organisme chargé d'organiser le référendum d'indépendance du Kurdistan irakien annonçait que la consultation aurait bien lieu lundi comme prévu.
"Le référendum aura lieu le jour prévu", le 25 septembre, a affirmé le Comité supérieur pour le référendum.
Dans le même temps, les divergences entre les deux grands partis kurdes traditionnels, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK de Massoud Barzani, président de la région autonome du Kurdistan irakien) et l'Union Patriotique du Kurdistan (UPK de Jalal Talabani), apparaissent au grand jour.
Car si M. Barzani tient à son référendum, Mullah Bakhtiar, membre du bureau politique l'UPK a affirmé à des journalistes que son parti "estime que l'alternative (au referendum) proposée par l'ONU et les grandes puissances est acceptable".
"Nous pensons qu'en prenant en considération les conditions internationales (...), la proposition (...) répond aux objectifs stratégiques de notre peuple et nous avons informé Massoud Barzani et le PDK de notre position", a-t-il ajouté.
Le refus de l'UPK de participer au référendum réduirait grandement la portée de la consultation car si le PDK contrôle les provinces d'Erbil et de Dohouk, l'UPK tient celle de Souleimanyeh et la ville de Kirkouk.
La venue à Bagdad d'une délégation kurde n'a pas donné de résultats. La Coalition nationale, qui regroupe les organisations chiites, a affirmé après la rencontre qu'il n'y aurait aucune négociation si le référendum avait lieu.
Selon les autorités kurdes, une victoire du "oui" n'entraînera pas illico l'annonce de l'indépendance du Kurdistan irakien mais constituera un moyen de pression pour arracher à Bagdad des concessions sur des contentieux liés au pétrole et aux finances.
Mais Massoud Barzani subit depuis quelques jours des pressions et menaces internationales croissantes pour annuler cette consultation, qu'il a initiée.
Samedi, le Premier ministre turc Binali Yildirim a averti que la réponse de son pays au référendum d'indépendance du Kurdistan irakien aura des volets "sécuritaire" et "économique".

Les habitants de la ville multicommunautaire de Kirkouk, au nord de Bagdad, se ruaient samedi dans les magasins à l'approche du référendum controversé sur l'indépendance du Kurdistan irakien, prévu lundi, a constaté un journaliste de l'AFP.La province de Kirkouk ne figure pas dans les trois provinces qui forment la région autonome du Kurdistan irakien mais cette zone pétrolière que se...