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Économie - Marchés

Décès de Liliane Bettencourt, L’Oréal-Nestlé devient un partenariat incertain

La disparition de Liliane Bettencourt, héritière de L’Oréal, a relancé les spéculations hier sur les relations entre le groupe de cosmétiques et son deuxième actionnaire, Nestlé. Éric Piermont/AFP

Après le décès de Liliane Bettencourt, le temps semble compté pour le pacte actionnarial liant L'Oréal au groupe suisse Nestlé, qui détient 23 % de son capital, ce qui nourrissait hier des spéculations de marché. Un avenant signé en 2014 à ce pacte vieux de plus de 40 ans contient une clause de plafonnement des parts respectives du clan Bettencourt et de Nestlé, qui expirera six mois après le décès de Mme Bettencourt, fille du fondateur de L'Oréal, soit fin mars prochain. Il n'en fallait pas plus pour raviver les spéculations récurrentes sur les intentions de Nestlé et des héritiers de Liliane Bettencourt, qui de leur côté détiennent environ 33 % du capital du numéro un mondial des cosmétiques.
Nestlé va-t-il vendre ses parts à L'Oréal ? Va-t-il au contraire en profiter pour tenter de racheter 100 % du groupe, malgré une valorisation boursière dépassant les 100 milliards d'euros (soit 120 milliards de dollars) en sachant que le titre L'Oréal à la Bourse de Paris était en nette progression hier ?

Un rachat intégral jugé improbable
Les analystes soupesaient les différents scénarios et beaucoup penchaient pour un statu quo. Jefferies jugeait ainsi « peu probable » un rachat intégral de L'Oréal par Nestlé. « Ce serait une opération énorme et risquée » qui pourrait alarmer le gouvernement français. Le nouveau patron de Nestlé, Ulf Mark Schneider, doit dévoiler sa nouvelle stratégie pour le groupe lors d'une journée des investisseurs mardi prochain à Londres.
Après la fermeture annoncée en août d'une usine en Suisse dédiée aux soins de la peau, Nestlé vient d'annoncer son intention de supprimer près des trois quarts des postes du centre de recherche de son laboratoire de dermatologie Galderma à Sophia Antipolis, près de Nice, soit 400 emplois. Galderma était à l'origine une coentreprise avec L'Oréal, que Nestlé avait rachetée en totalité en 2014. Entre L'Oréal et Nestlé, « il se peut très bien que rien ne change », ajoute Jefferies. La fille unique de Liliane Bettencourt, Françoise Bettencourt Meyers, a ainsi rappelé jeudi soir au nom de sa famille son « profond attachement » et sa « fidélité » à L'Oréal, tout en réaffirmant sa « confiance en Jean-Paul Agon », PDG du groupe. Selon une note d'analyste de Natixis « pour l'instant, c'est Nestlé qui a besoin de L'Oréal », car sa part dans L'Oréal génère « 10 % de son bénéfice par action ».
Source : AFP

Après le décès de Liliane Bettencourt, le temps semble compté pour le pacte actionnarial liant L'Oréal au groupe suisse Nestlé, qui détient 23 % de son capital, ce qui nourrissait hier des spéculations de marché. Un avenant signé en 2014 à ce pacte vieux de plus de 40 ans contient une clause de plafonnement des parts respectives du clan Bettencourt et de Nestlé, qui expirera six mois...

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