Palestiniens: le chef du Hamas réitère les appels à la réconciliation

Le dirigeant du mouvement islamiste Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza, Ismaïl Haniyeh, a réaffirmé mardi que son parti était prêt à la réconciliation palestinienne, à son retour d'Egypte à Gaza.

Reconnue par la communauté internationale, l'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas est à couteaux tirés avec le Hamas depuis que celui-ci l'a évincée de la bande de Gaza au prix d'une quasi-guerre civile en 2007.

Le Hamas avait annoncé dimanche qu'il était disposé à accepter une série de demandes du Fatah de M. Abbas, qui dirige la Cisjordanie occupée, et qu'il soutenait l'organisation d'élections.
Le mouvement islamiste a ainsi annoncé la dissolution de son "comité administratif" qui était perçu par le Fatah comme un gouvernement parallèle entravant la réconciliation.
"Le comité administratif de la bande de Gaza ne fonctionne plus", a confirmé mardi Ismaïl Haniyeh lors d'une conférence de presse au point de passage de Rafah entre l'Egypte et l'enclave palestinienne. "Nous sommes désormais prêts à recevoir le gouvernement de consensus national dans la bande de Gaza."

Depuis la création de ce comité en mars, M. Abbas a cherché à affaiblir le Hamas, bloquant notamment les versements de la facture de l'électricité fournie par Israël à Gaza, qu'il réglait.
M. Haniyeh a ajouté que le Hamas était prêt à retourner en Egypte pour des entretiens directs avec le Fatah concernant les prochaines étapes des négociations.

"Nous sommes prêts à revenir dans quelques jours au Caire pour reprendre le dialogue", a-t-il assuré, se disant "attaché au succès" de la réconciliation.

Lundi, M. Haniyeh s'est entretenu avec Mahmoud Abbas pour la première fois depuis près d'un an, tandis que le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah est attendu en visite à Gaza dans les prochains jours.
Depuis que la Hamas a chassé le Fatah de la bande de Gaza, de multiples tentatives de réconciliation ont échoué.

Selon un sondage publié mardi par le Centre palestinien pour la recherche sur les politiques et les enquêtes, les deux tiers des Palestiniens souhaitent que M. Abbas, 82 ans, se retire, et seulement un quart d'entre eux le soutiennent.
Les élections présidentielles n'ont pas été organisées dans les Territoires palestiniens depuis 2005 et les dernières élections législatives remontent à 2006, lorsque le Hamas l'avait emporté.