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L'armée française compte sur les moyens de ses alliés européens

L'armée de Terre française va engager sa "remontée en puissance" après des années de disette budgétaire en s'appuyant, pour certains moyens, sur ses alliés européens, a expliqué mardi son chef d'état-major, le général Jean-Pierre Bosser.

"On va écrire une nouvelle page de notre histoire militaire avec un regard tourné vers la remontée en puissance de nos forces", a-t-il déclaré en référence à la hausse annoncée du budget de la défense de 1,6 milliard d'euros par an sur le quinquennat d'Emmanuel Macron.
"On n'aura peut-être pas tout dans les quatre années qui viennent (..) Mais avec ce qui nous est promis au plan du cadrage financier, on a quand même les capacités de remonter", a-t-il dit en présentant les moyens et les missions de l'armée de Terre aux nouveaux membres de la commission de la Défense de l'Assemblée nationale à Satory-Versailles, près de Paris.

Le budget des Armées doit atteindre 2% du produit intérieur brut (PIB) à l'horizon 2025, contre 1,8% aujourd'hui, selon l'engagement pris par le président Emmanuel Macron.

En attendant, l'armée de Terre doit "réparer" les dégâts causés par des années de restructurations qui n'ont cessé qu'après les attentats de 2015 à Paris, et le recrutement de 11.000 soldats supplémentaires, a souligné le chef d'état-major.
Il faut "remettre à niveau certaines fonctions opérationnelles qui ont souffert ces 20 dernières années", a noté Jean-Pierre Bosser en citant en exemple la capacité "extrêmement faible" de l'armée française en matière de franchissement de fleuves en cas d'opération militaire en Europe.

Rappelant l'ambition d'Emmanuel Macron d'avoir la "première armée européenne et la deuxième armée du monde", le général Bosser a concédé qu'il faudrait "peut-être aller chercher chez nos alliés, au moins dans un premier temps, une partie de ce que nous n'avons plus ou pas encore".
"Il y a des fonctions opérationnelles qu'on peut mutualiser avec nos camarades britanniques ou allemands", a-t-il relevé en référence aux discussions en cours sur le renforcement de la défense européenne.
"Aujourd'hui on ne ferait pas nos opérations sans nos alliés, les Allemands en particulier et d'autres Européens (..) qui nous aident sur le transport, le renseignement", a ajouté son adjoint, le général Bertrand Houïtte de la Chesnais, major général de l'armée de Terre.

Français et Belges ont aussi annoncé leur intention de coopérer dans les blindés. "On ira bien au-delà de l'achat de matériels avec la Belgique (..) On a plein de possibilités", a esquissé le major général, sans plus de précisions.

Lors de la présentation, les députés de la commission de la Défense, novices à 90%, ont pu découvrir les futurs blindés Scorpion, qui vont remplacer des véhicules (VAB) vieux de 40 ans, treillis F3 et gilets pare-balles SMB, tous très attendus dans les forces.
"La notion des pertes (humaines) c'est quelque chose qu'il faut absolument intégrer", a martelé le général Bosser, en évoquant "un IED (engin explosif par semaine) au Mali".

L'armée de Terre française va engager sa "remontée en puissance" après des années de disette budgétaire en s'appuyant, pour certains moyens, sur ses alliés européens, a expliqué mardi son chef d'état-major, le général Jean-Pierre Bosser.
"On va écrire une nouvelle page de notre histoire militaire avec un regard tourné vers la remontée en puissance de nos forces", a-t-il déclaré...