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Sport - Us Open

Stephens et Keys, les "baby-Williams" ont atteint l'âge de la majorité

Madison Keys (gauche) et Sloane Stephens exultant après avoir remporté, chacune de son côté, leur match de demi-finale de l'US Open. AFP / Jewel SAMAD

Inspirées par Venus et Serena Williams, les Américaines Sloane Stephens et Madison Keys vont disputer aujourd'hui samedi (16h00 locales, 23h00 françaises) en finale de l'US Open le match le plus important de leurs carrières freinées encore il y a peu par des blessures. Elles sont amies dans la vie, vont disputer leur première finale du Grand Chelem et réussissent à Flushing Meadows un parcours qui les surprend elles-mêmes.


"Je l'adore, c'est l'une de mes amies les plus proches sur le circuit, cela ne va pas être simple de jouer l'une contre l'autre", a admis Stephens après sa victoire face à l'ainée des soeurs Williams, Venus, N.9e mondiale et sept titres du Grand Chelem à son palmarès, en demi-finales (6-1, 0-6, 7-5).


Blessée à un pied, Stephens a été éloignée des terrains de tennis pendant onze mois et pointait au-delà de la 900e place mondiale pour son retour en compétition en juillet. Depuis sa défaite au 1er tour à Washington, elle a aligné 14 victoires en seize matches et peut remporter son premier titre majeur en étant 83e mondiale!
Keys a, elle, été opérée à deux reprises d'un poignet depuis le début de l'année, ce qui a repoussé en mars le début de sa saison mais ne l'a pas empêchée de s'offrir un quatrième titre WTA fin juillet à Stanford (Californie).

 

60 ans après Althéa Gibson
"Qui aurait pensé en janvier alors qu'on venait chacune d'être opérée et de manquer l'Open d'Australie qu'on serait toutes les deux en finale de l'US Open. C'est vraiment spécial de vivre cela ensemble après tout ce qu'on a vécu", a renchéri Keys qui a balayé CoCo Vandeweghe (6-1, 6-2) en demi-finales.


Et ce n'est pas leur seul point commun: Stephens, 24 ans, et Keys, 22 ans, incarnent le renouveau du tennis américain, une génération de joueuses afro-américaines qui doivent beaucoup aux soeurs Williams.
Tout un symbole, 60 ans après le premier sacre à l'US Open d'Althea Gibson, très engagée dans la lutte contre la ségrégation raciale, une nouvelle génération est en train de prendre le pouvoir, sans vouloir toutefois pousser les Williams vers la sortie. "Nous marchons, Madison et moi, sur les traces de Venus, c'est une ambassadrice de notre sport et des femmes afro-américaines, c'est un honneur pour nous de jouer en même temps qu'elle, de tenter de faire comme elle", a insisté Stephens.


Entraînée par Davenport
Fille d'une pyschologue, nageuse de grand talent lorsqu'elle était à l'université, et d'un ancien joueur de football américain, décédé dans un accident de voiture en 2009, Stephens est présentée depuis ses débuts professionnels comme une future N.1 mondiale en puissance. Infatigable, rapide et frustrant ses adversaires avec son jeu de défense, elle frappe les esprits en atteignant le dernier carré de l'Open d'Australie 2013 dès sa deuxième saison sur le circuit, mais peine ensuite à confirmer.
"J'étais une gamine à l'époque, beaucoup de choses se sont passées depuis, je suis juste contente de jouer au tennis et j'ai atteint la finale d'un Grand Chelem, personne ne pourra me l'enlever", a rappelé Stephens qui partage la vie de l'international américain de football Jozy Altidore.


Keys a elle aussi brillé à l'Open d'Australie, en 2015, en se hissant également en demi-finales. Elle a enchaîné en 2016, atteignant la 7e place mondiale avec à la clef une participation au Masters de fin de saison. Mais cette fille d'un couple d'avocats qui a déménagé en Floride pour qu'elle profite, adolescente, des meilleurs entraîneurs de tennis, avait perdu depuis le plaisir de jouer.
Elle l'a retrouvé grâce à ses problèmes au poignet: "Etre éloignée des courts m'a permis de mesurer mon amour pour le tennis et la compétition, cela m'a aussi enlevé une grosse pression que je me mettais moi-même", a expliqué celle qui travaille sous la direction de Lindsay Davenport, sacrée à Flushing Meadows en 1998. "Pour Sloane comme pour moi, tout est possible", a-t-elle souri, impatiente d'en découdre.

Inspirées par Venus et Serena Williams, les Américaines Sloane Stephens et Madison Keys vont disputer aujourd'hui samedi (16h00 locales, 23h00 françaises) en finale de l'US Open le match le plus important de leurs carrières freinées encore il y a peu par des blessures. Elles sont amies dans la vie, vont disputer leur première finale du Grand Chelem et réussissent à Flushing...

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