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Moyen Orient et Monde - Crise

Le chef de l’opposition turque assure qu’il ne « cédera pas aux menaces d’Erdogan »

Kemal Kiliçdaroglu, leader du CHP, le 26 août, lors d’une interview au congrès pour la justice. Ozan Kose/AFP

Le chef du principal parti d'opposition turc a assuré dans un entretien avec l'AFP qu'il poursuivra sa quête de justice et qu'il ne « cédera pas aux menaces » du président turc Recep Tayyip Erdogan, qu'il accuse de diriger le pays en « dictateur ».
Le président Erdogan « me considère comme une menace. Ses discours contiennent parfois des menaces, mais nous ne céderons pas », affirme Kemal Kiliçdaroglu, chef du Parti républicain du peuple (CHP). « Qu'il nous menace tant qu'il veut, nous avons raison. Nous défendrons la démocratie, l'indépendance de la justice et la liberté de la presse jusqu'au bout, parce que nous sommes dans notre droit », assure-t-il.
L'opposition dénonce une dérive autoritaire du président Erdogan depuis la tentative de coup d'État de juillet 2016, suivie de vastes purges qui ont visé, au-delà des putschistes présumés, les milieux prokurdes et les médias. Kemal Kiliçdaroglu s'est lancé en juin dans une marche de près de 450 kilomètres entre Ankara et Istanbul, après ce qu'il considère comme « la goutte qui a fait déborder le vase » : l'incarcération d'un député de sa formation, condamné à 25 ans de prison pour avoir dévoilé des informations confidentielles à la presse. Profitant du succès inattendu de cette « marche pour la justice » qui a culminé lorsque des centaines de milliers de personnes se sont réunies pour en marquer la fin début juillet, M. Kiliçdaroglu a lancé samedi un « congrès pour la justice » pour maintenir la mobilisation. Plus de 50 000 personnes ont été arrêtées en vertu de l'état d'urgence et plus de 140 000 ont été limogées ou suspendues, dont des universitaires, des magistrats et des policiers. « Nous sommes sous un régime dictatorial. Ce régime souhaite limiter l'expression de nos opinions », affirme M. Kiliçdaroglu. Il reste toutefois optimiste sur la possibilité d'un front uni de l'opposition au chef de l'État : « Nous sommes en train de nous réunir envers et contre tout (...) Nous nous exprimons tous ensemble en faveur de la démocratie et des droits de l'homme. Cela effraie évidemment Erdogan. »
Le président turc a sous-entendu à plusieurs reprises que le chef du CHP pourrait se retrouver sous le coup d'une enquête, bien que des responsables du gouvernement aient vivement insisté sur le fait que rien de tel n'était prévu. Le chef du CHP n'a pas souhaité dire s'il prévoit de se présenter face à M. Erdogan, mais a assuré que le candidat de son parti s'opposerait « au régime d'un seul homme et prônerait un système parlementaire démocratique ».
Source : AFP

Le chef du principal parti d'opposition turc a assuré dans un entretien avec l'AFP qu'il poursuivra sa quête de justice et qu'il ne « cédera pas aux menaces » du président turc Recep Tayyip Erdogan, qu'il accuse de diriger le pays en « dictateur ».Le président Erdogan « me considère comme une menace. Ses discours contiennent parfois des menaces, mais nous ne céderons pas »,...

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