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Yémen: l'ONU réclame un accès pour les civils aux aéroports et ports

Les aéroports et ports au Yémen doivent tous être accessibles aux civils, a réclamé vendredi le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, Stephen O'Brien, en dénonçant "une triple tragédie" dans ce pays.

"Aujourd'hui, des millions de gens au Yémen font face à une triple tragédie: le spectre de la famine, la plus grande épidémie au monde de choléra et des privations et des injustices d'un conflit brutal", a souligné le responsable devant le Conseil de sécurité.
Il faut "s'assurer que tous les ports --terrestres, maritimes et aériens-- soient accessibles aux civils en incluant les trafics commerciaux", a-t-il ajouté en jugeant que l'aéroport de la capitale Sanaa devait être rouvert "immédiatement" pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire.

Cet aéroport est aux mains des rebelles, de même que la capitale yéménite, mais l'espace aérien est contrôlé par une coalition arabe sous commandement saoudien qui aide militairement le gouvernement face aux rebelles chiites houthis.
"Concernant les ports et aéroports, nous sommes à l'écoute de toute proposition qui ouvrirait la voie à un accès humanitaire", a abondé devant des journalistes l'ambassadeur britannique adjoint à l'ONU, Jonathan Allen. Le Royaume-Uni est aux Nations unies "la plume" du Conseil de sécurité pour tous ses textes relatifs au Yémen.

Selon un diplomate toutefois, "aucun progrès n'a été réalisé" depuis l'adoption en juin d'une déclaration du Conseil de sécurité enjoignant déjà aux belligérants de faciliter l'entrée de l'aide humanitaire au Yémen. Le processus politique reste bloqué et les inquiétudes se focalisent sur le risque de famine, le choléra et le manque d'accès humanitaire, a ajouté cette source sous couvert d'anonymat.

"La mort plane sur les Yéménites", venant du ciel, sur la terre ou en mer, a résumé l'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Ismail Ould Cheick Ahmed, lors d'une vidéo-conférence avec le Conseil de sécurité.
Stephen O'Brien a aussi exhorté les membres de l'ONU à obtenir des parties au conflit de "respecter les droits de l'homme et en matière humanitaire", pointant du doigt les raids aériens que seule la coalition dirigée par l'Arabie saoudite est en mesure de mener et qui font des victimes civiles.
"En 2017, le nombre de raids aériens par mois est trois fois supérieur à l'an dernier et les affrontements armés recensés chaque mois ont plus que doublé", a-t-il précisé.

Le responsable onusien a aussi demandé aux membres de l'ONU de libérer des fonds pour l'aide humanitaire. "Seulement 39% des besoins évalués à 2,3 milliards de dollars ont été reçus", a-t-il déploré.
La guerre au Yémen a fait, depuis l'intervention de la coalition en mars 2015, plus de 8.000 morts, majoritairement des civils.
Toutes les médiations de l'ONU et sept accords de cessez-le-feu ont échoué à mettre fin au conflit. Le choléra, réapparu en avril dans ce pays pauvre de la péninsule arabique d'environ 27 millions d'habitants, a fait déjà plus de 1.800 morts.

Les aéroports et ports au Yémen doivent tous être accessibles aux civils, a réclamé vendredi le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, Stephen O'Brien, en dénonçant "une triple tragédie" dans ce pays.
"Aujourd'hui, des millions de gens au Yémen font face à une triple tragédie: le spectre de la famine, la plus grande épidémie au monde de choléra et...