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Liban - Contestation

Mobilisation dans la rue parallèlement à la réunion de Baabda

Manifestation des syndicats devant le siège de l’Association des banques, dans le centre-ville de Beyrouth. Photo Hassan Assal

À quelques kilomètres de Baabda, où se tenait une réunion élargie convoquée par le président Michel Aoun pour débattre une fois de plus avec les acteurs socio-économiques des mesures devant financer la grille des salaires pour la fonction publique, les soldats à la retraite et les syndicats se sont rassemblés à Beyrouth, les uns contre la grille des salaires, les autres défendant une adoption de la loi.
Dès six heures, les soldats retraités s'étaient rassemblés à l'appel du Comité national des vétérans des forces armées, devant le siège de la Banque du Liban à Hamra, où se trouvent plusieurs ministères, et devant le port de Beyrouth, pour appeler le chef de l'État à ne pas signer la loi et la renvoyer au Parlement. Les manifestants ont bloqué les routes dans ces deux secteurs et empêché les employés de la Banque du Liban et du port de Beyrouth d'entrer dans leurs bureaux. Les forces de sécurité se sont massivement déployées sur les lieux de ces manifestations.
Les organisateurs du mouvement ont prévenu qu'ils poursuivront leur mobilisation jusqu'à ce que leurs revendications soient prises en compte. Ils réclament l'indivisibilité de leurs indemnités, notamment celles revenant aux familles des soldats décédés. À son arrivée au palais de Baabda, le ministre de la Défense, Yaacoub Sarraf, a déclaré que les militaires à la retraite « obtiendront ce qu'ils demandent ».
La journée de mobilisation s'est poursuivie avec les manifestations des syndicats devant le siège de l'Association des banques, dans le centre-ville de Beyrouth, à l'appel du Comité de coordination syndical (CCS), principal organisme ayant milité pour la cause de la grille des salaires durant six ans. Plusieurs fonctionnaires ont répondu à l'appel à la grève générale du CCS dans plusieurs régions du pays, notamment dans le Akkar, au Liban-Nord, à Baalbeck, dans la Békaa et à Saïda, au Liban-Sud. Le comité demande, lui, au chef de l'État de signer la loi sur l'échelle des salaires. L'intersyndicale avait déploré hier, rappelons-le, n'avoir pas été conviée à la réunion de Baabda, menaçant d'éventuelles mesures d'escalade.
En outre, c'est place Riad el-Solh, dans le centre-ville de Beyrouth, que les volontaires de la Défense civile ont choisi d'observer leur sit-in, réclamant le traitement de leur dossier, en vue de leur assurer notamment des salaires et des indemnités. Prenant la parole, Youssef Mallah a menacé d'« observer un sit-in devant une ambassade déterminée et de demander à l'ambassadeur d'adresser un message de notre part à son pays pour nous accueillir avec nos parents et nos familles en tant que réfugiés, au cas où le projet n'est pas adopté demain ».
Enfin, au Liban-Sud, à Baalbeck-Hermel, Nabatiyé, Jezzine et dans le Akkar, plusieurs fonctionnaires ont répondu à l'appel à la grève générale de la Ligue des employés de la fonction publique. Ils se sont tous rendus dans leurs bureaux, mais ont refusé de travailler.

À quelques kilomètres de Baabda, où se tenait une réunion élargie convoquée par le président Michel Aoun pour débattre une fois de plus avec les acteurs socio-économiques des mesures devant financer la grille des salaires pour la fonction publique, les soldats à la retraite et les syndicats se sont rassemblés à Beyrouth, les uns contre la grille des salaires, les autres...

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