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Moyen Orient et Monde - Crise

Pyongyang évoque une « guerre nucléaire » face à un Trump prêt à frapper

Les États-Unis et la Corée du Nord continuent de hausser le ton malgré les appels à la retenue de la communauté internationale.

Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un (à gauche), et son homologue américain, Donald Trump. Saul Loeb/Ed Jones/AFP

L'inquiétude mondiale grandissait hier après de nouvelles menaces de Donald Trump de recourir à la force contre la Corée du Nord, alimentant l'escalade verbale entre Washington et Pyongyang en dépit des appels à la retenue de la Chine. « Les solutions militaires sont maintenant complètement en place et prêtes à l'emploi, si la Corée du Nord se comporte imprudemment », a déclaré le président américain sur son compte Twitter. « J'espère que Kim Jong-un trouvera une autre voie ! » a-t-il ajouté.
Pyongyang, dans le même temps, qualifiait Donald Trump d'« odieux fanatique de la guerre nucléaire » par la voix de l'agence officielle nord-coréenne KCNA. « Trump est en train de mener la situation dans la péninsule coréenne au bord d'une guerre nucléaire », a ajouté KCNA.
Face à une surenchère sans précédent entre Washington et Pyongyang, la Chine a tenté, hier, de faire retomber la fièvre. Pékin a enjoint aux États-Unis et à la Corée du Nord de « faire preuve de prudence » et a exhorté Pyongyang à éviter les « démonstrations de force ». « Nous appelons toutes les parties à faire preuve de prudence dans leurs mots et leurs actions, et agir davantage pour apaiser les tensions », a déclaré Geng Shuang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

La Russie « très inquiète »
Cette montée des tensions entre les États-Unis et la Corée du Nord pèse sur les marchés financiers et inquiète de nombreux dirigeants mondiaux. « Je ne vois pas de solution militaire à ce conflit », a mis en garde hier la chancelière allemande Angela Merkel. La nervosité a également gagné Moscou où le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov s'est dit « très inquiet » des risques de conflit « très élevés » entre les États-Unis et la Corée du Nord.
Loin de chercher l'apaisement, le président américain a au contraire multiplié ces derniers jours les déclarations bellicistes. Jeudi, Donald Trump a défendu sa formule controversée, promettant « le feu et la colère » à Pyongyang, estimant qu'elle n'était « peut-être pas assez dure ».
« Si la Corée du Nord fait quoi que ce soit – ne serait-ce qu'en songeant à attaquer des gens que nous aimons, ou nos alliés, ou nous-mêmes –, ils devront vraiment s'inquiéter », a-t-il déclaré depuis son golf de Bedminster, dans le New Jersey, où il passe des vacances. Un responsable de la Maison-Blanche a toutefois indiqué qu'il ne fallait pas voir dans les propos de Donald Trump le signe d'une action militaire imminente. « Il y a des plans militaires pour à peu près toutes les crises du globe (...). Ces plans sont continuellement mis à jour et présentent des options au président. Il n'y a rien de nouveau », a dit ce responsable sous le couvert de l'anonymat. L'armée américaine a indiqué hier être « prête à combattre » si le président américain en donnait l'ordre. « Nous maintenons un état de préparation optimum pour faire face à la menace nord-coréenne conjointement avec nos alliés et partenaires dans la région », a déclaré le porte-parole du Pentagone, le colonel Rob Manning.
Face au changement de ton à Washington, la Corée du Nord a menacé de lancer une attaque contre l'île américaine de Guam, avant-poste stratégique des forces américaines dans le Pacifique. L'armée doit présenter au jeune dirigeant nord-coréen Kim Jong-un un plan d'offensive contre Guam d'ici à la mi-août, selon les militaires nord-coréens. Quatre missiles seront tirés simultanément, a expliqué l'armée. Les engins, passant au-dessus du Japon, « voleront 17 minutes et 45 secondes sur une distance de 3 356,7 km, et s'écraseront en mer à 30 ou 40 km de Guam ». Ils s'abîmeraient ainsi à l'extérieur des eaux territoriales américaines.

La Chine « doit faire plus »
Selon les analystes, des tirs vers Guam placeraient Washington dans une position délicate : si les États-Unis ne tentaient pas de les intercepter, leur crédibilité en prendrait un coup et Pyongyang se sentirait pousser des ailes pour mener un test d'ICBM grandeur nature.
Donald Trump s'est également une nouvelle fois montré agacé par l'attitude de la Chine, principal partenaire économique de Pyongyang, qui doit « faire beaucoup plus » pour mettre la pression sur son turbulent voisin. « Cela ne va pas continuer comme ça », avait-il tonné jeudi. Quant à Pékin, il prône une résolution « négociée » du dossier nord-coréen, renvoyant dos à dos Washington et Pyongyang. La Chine avait ainsi proposé à plusieurs reprises, pour désamorcer la crise, un double « moratoire » : l'arrêt simultané des essais nucléaires et balistiques nord-coréens, d'une part, et celui des manœuvres militaires conjointes des États-Unis et de la Corée du Sud, d'autre part. La Chine a également approuvé samedi à l'ONU une septième volée de sanctions économiques internationales contre la Corée du Nord, en réponse aux tirs de missiles intercontinentaux par ce pays. Ces sanctions étaient proposées par Washington, mais Donald Trump a dit craindre que leur effet ne soit limité.

Source : AFP

L'inquiétude mondiale grandissait hier après de nouvelles menaces de Donald Trump de recourir à la force contre la Corée du Nord, alimentant l'escalade verbale entre Washington et Pyongyang en dépit des appels à la retenue de la Chine. « Les solutions militaires sont maintenant complètement en place et prêtes à l'emploi, si la Corée du Nord se comporte imprudemment », a déclaré le...

commentaires (2)

TOUFFE D,HERISSON CONTRE MECHE DOREE ET LE MONDE RISQUE DE SE TROUVER PRIS DANS L,APOCALYPSE...

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 37, le 12 août 2017

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Commentaires (2)

  • TOUFFE D,HERISSON CONTRE MECHE DOREE ET LE MONDE RISQUE DE SE TROUVER PRIS DANS L,APOCALYPSE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 37, le 12 août 2017

  • LA CRISE DE LA KOREE DU NORD DONNE A L,IRAN LE TEMPS ET L,OCCASION DE CONTINUER SES PROVOCATIONS REGIONALES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 39, le 12 août 2017

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