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Syrie: 29 civils tués dans des raids de la coalition à Raqqa en 24 heures

Vingt-neuf civils dont 14 enfants ont été tués ces dernières 24 heures dans des frappes de la coalition dirigée par les Etats-Unis contre la ville de Raqqa en Syrie, où des jihadistes résistent à une offensive pour les en déloger, a indiqué une ONG mardi.

Une alliance de combattants arabo-kurdes soutenue par Washington cherche à s'emparer de Raqqa (nord), où elle livre de violents combats au groupe Etat islamique (EI). Les combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS) se sont déjà emparés d'environ la moitié du principal fief de l'organisation jihadiste en Syrie.

Depuis lundi soir, "29 civils ont péri dans des raids menés par les avions de la coalition sur la ville de Raqqa" a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Parmi les victimes figurent neuf femmes et 14 enfants, a précisé l'ONG. Sur les 29 morts, quatorze étaient membres d'une même famille, a-t-elle ajouté, en soulignant que le bilan risquait de s'alourdir en raison de l'état grave de plusieurs blessés.

La campagne anti-aérienne de la coalition internationale contre l'EI en Irak et en Syrie entre ce mardi dans sa quatrième année. Elle avait commencé le 8 août en Irak puis s'est étendue en Syrie voisine.

L'OSDH a attribué ces dernières années à la coalition internationale plusieurs frappes ayant fait un grand nombre de victimes civiles.

Les Etats-Unis, pour leur part, démentent parfois leur implication ou disent procéder à des enquêtes pour vérifier des incidents impliquant des civils.

Depuis 2014, la coalition a reconnu les morts de 624 civils dans les frappes, bien que certaines organisations estiment que ce nombre est largement sous-estimé.

En juin, la Commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie a jugé "excessives" les frappes aériennes de la coalition à Raqqa. "Les civils sont pris dans la ville" et "font face à la répression" de l'EI et aux effets des "frappes aériennes excessives", a déclaré le président de la Commission, Paulo Pinheiro.

Capturée par les jihadistes en 2014, Raqqa est devenue le symbole des atrocités de l'EI ainsi qu'une base pour la planification d'attentats commis à l'étranger.

Les FDS, appuyées par les frappes de la coalition internationale dirigée par Washington, ont déclenché il y a huit mois une offensive en vue de s'emparer de Raqqa où elles ont pénétré le 6 juin.

Mardi, le Pentagone a estimé que la défaite "inévitable" des jihadistes n'était qu'une question de temps.

"Bien que cela soit la campagne la plus précise de l'histoire de la guerre, les civils meurent pendant la guerre, c'est la triste vérité", a déploré le porte-parole du ministère américain de la Défense, Jeff Davis.

La coalition est constituée de 69 pays, dont une poignée seulement participe aux raids aériens ou aux missions d'entraînement des forces locales.

Début avril, le président des Etats-Unis Donald Trump avait promis de "détruire" l'EI et de "protéger la civilisation". "Nous n'avons pas le choix".

Vingt-neuf civils dont 14 enfants ont été tués ces dernières 24 heures dans des frappes de la coalition dirigée par les Etats-Unis contre la ville de Raqqa en Syrie, où des jihadistes résistent à une offensive pour les en déloger, a indiqué une ONG mardi.
Une alliance de combattants arabo-kurdes soutenue par Washington cherche à s'emparer de Raqqa (nord), où elle livre de violents...