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Moyen Orient et Monde - Diplomatie

Washington et Pékin intensifient les pressions sur Pyongyang

Un texte visant à réduire d'un tiers les revenus des exportations de la Corée du Nord a été adopté à l'unanimité samedi par le Conseil de sécurité.

Le secrétaire d’État américain Rex Tillerson et le ministre des Affaires étrangères chinois Wang Yi à Manille, le 6 août. Pool/AFP

Washington et Pékin ont renouvelé hier à Manille les pressions sur la Corée du Nord pour qu'elle renonce à ses ambitions nucléaires. Au lendemain de l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU d'un texte visant à réduire d'un tiers les revenus des exportations de Pyongyang, les ministres des Affaires étrangères des principales puissances parties prenantes à la crise étaient présents à Manille en amont d'un forum régional de l'Association des nations du Sud-Est asiatique (Asean). Le secrétaire d'État américain Rex Tillerson s'est dit encouragé par le vote. Mais des responsables américains ont prévenu que Washington voulait surveiller de près la Chine, principal allié et partenaire commercial de Pyongyang, afin de faire en sorte que les sanctions soient respectées.
Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a rencontré pour sa part dans la capitale philippine son homologue nord-coréen Ri Hong-yo et appelé Pyongyang à cesser ses essais nucléaires et balistiques. La nouvelle résolution va « aider la Corée du Nord à prendre une décision bonne et intelligente », a déclaré le ministre chinois à la presse, selon la traduction de ses propos. M. Ri a pour l'instant évité les journalistes. Mais dans un éditorial au ton incendiaire traditionnel des médias nord-coréens, publié avant le vote de l'ONU, le journal du parti unique au pouvoir a mis en garde contre toute agression américaine. « Le jour où les États-Unis oseront agacer notre pays avec une trique nucléaire et des sanctions, le continent américain sera projeté dans une mer de feu inimaginable », assure le journal.

Charbon et crustacés
Washington a su convaincre ses partenaires chinois et russe de renforcer la pression internationale contre un pays accusé d'être une « menace mondiale ». Si la résolution est respectée, Pyongyang sera privé d'un milliard de dollars de recettes annuelles. Les nouvelles sanctions visent en particulier à empêcher les exportations nord-coréennes de charbon, de fer, de minerai de fer, de plomb, de minerai de plomb, de poissons et de crustacés. Dans leur globalité, les exportations nord-coréennes rapportent au pays chaque année trois milliards de dollars.
Depuis l'arrivée au pouvoir de Kim Jong-un fin 2011, la Corée du Nord avance à grands pas en vue de réaliser son objectif de porter le feu nucléaire sur le continent américain. Le jeune dirigeant a supervisé trois essais nucléaires et une flopée de tirs de missiles. Le dernier texte de l'ONU a pour objectif de contraindre Pyongyang à la négociation après deux tirs de missiles balistiques intercontinentaux en juillet qui mettent à sa portée une partie du continent américain.
La gravité de la crise a été soulignée par H.R. McMaster, conseiller à la Sécurité nationale du président américain Donald Trump. Celui-ci a déclaré à la chaîne américaine MSNBC que le président américain étudiait des plans en vue d'une éventuelle « guerre préventive ». « Il a dit qu'il n'allait pas tolérer que la Corée du Nord puisse menacer les États-Unis », a-t-il déclaré.
Washington veut aussi s'assurer de l'engagement de Moscou à appliquer l'embargo en dépit de la très mauvaise passe que traversent leurs relations bilatérales. Le forum annuel de l'Asean proprement dit réunit à partir d'aujourd'hui dans la capitale philippine les chefs de la diplomatie de 26 pays et de l'Union européenne pour évoquer les questions de sécurité en Asie-Pacifique.

Source : AFP

Washington et Pékin ont renouvelé hier à Manille les pressions sur la Corée du Nord pour qu'elle renonce à ses ambitions nucléaires. Au lendemain de l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU d'un texte visant à réduire d'un tiers les revenus des exportations de Pyongyang, les ministres des Affaires étrangères des principales puissances parties prenantes à la crise étaient...

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