La polémique autour des modalités du retour des réfugiés syriens dans leur pays s'est poursuivie, hier, après les joutes oratoires qui ont opposé lundi le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil à l'ancien ministre et député Boutros Harb. Hier, c'était donc au tour du député CPL Ibrahim Kanaan d'affirmer à l'issue de la réunion hebdomadaire du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme que « le retour des réfugiés est une priorité » dans le respect toutefois des lois et règlements en vigueur.
« Le bloc s'est penché aujourd'hui sur le dossier des réfugiés et notamment sur la prise de position du ministre des AE, Gebran Bassil, qui reste constante sur cette question depuis plus de trois ans. À l'époque, nous avions été targués de racisme, mais nous savons aujourd'hui qu'il n'est pas nécessaire d'obtenir une décision internationale en ce sens pour que le retour soit possible. Nous assistons à des mouvements de cars transportant un nombre important de réfugiés, quelque douze mille d'entre eux ont repris le chemin de la Syrie. La question est donc tributaire d'un consensus libanais, et nous ne sommes pas en train de parler d'un retour en l'absence de conditions humanitaires qui puissent garantir un retour dans la dignité et la sécurité », a déclaré M. Kanaan.
Il a également estimé qu'il est inadmissible que les partis et courants ne soient pas tous en train de fournir des efforts constants en ce sens. « Il est inadmissible que cette position soit mise en doute (...), il est prioritaire de garantir ce retour », a-t-il ajouté en soutenant que la présence des réfugiés sur le sol libanais constitue un fardeau sur les plans économique, social et sécuritaire. Dans ce contexte, il a appelé le gouvernement libanais à mettre en application les lois en vigueur sur le retour des réfugiés qui se trouvent sur son sol.
À l'opposé, Mouïn Merhebi, ministre en charge des déplacés syriens, s'est insurgé contre la tendance actuelle qui consiste à affirmer qu'au Liban « il y a certaines parties qui ne veulent pas que les réfugiés rentrent chez eux », soulignant qu'il s'agit là d'un prétexte pour paver la voie à « des contacts directs avec le gouvernement syrien », comme si le retour des réfugiés ne dépendait que de cela.
M. Merhebi a ajouté dans une déclaration que le Liban souhaite « le retour rapide des réfugiés dans leur pays », mais qu'il « veut qu'il ait lieu sous l'égide de l'ONU, sous sa garantie et son patronage ». Il est inacceptable de vouloir « remettre la victime à son bourreau », et cela ne peut pas se faire « sans sortir des principes d'humanité et des traités internationaux », a-t-il dit.
Liban - Réfugiés syriens
Kanaan : Le retour n’attend pas une résolution internationale mais un consensus libanais
OLJ / le 02 août 2017 à 00h00
commentaires (4)
Jamais coordonner avec l'assassin SEULEMENT AVEC L'ONU PUISQUE LA SYRIE VAS ÊTRE DECOUPER EN 3-4 PROVINCES !! Rapellez vous je l'ai dit plusieurs fois si Assad reste alors la syrie vas être morceller ... maintenant nous n'avons pas besoin de Assad et son gouvemement d'assassin
Bery tus
15 h 42, le 02 août 2017