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Sport - Cyclisme / Tour de France – 19e étape

En attendant le « chrono », Boasson Hagen s’impose

Edvald Boasson Hagen, vainqueur hier de la 19e étape du Tour de France, entouré sur le podium des habituelles hôtesses, qui donnent traditionnellement un double baiser au cycliste gagnant d’une étape. Hier, l’entreprise organisatrice du Tour d’Espagne (la Vuelta) a annoncé avoir confié à un « comité d’experts » le soin de débattre du maintien de ce baiser, décrié par des organisations féministes. Le comité devra en principe rendre ses conclusions avant le début de la course, le 19 août. Autre changement à l’étude dans le protocole de la Vuelta : la mixité. « S’il faut embaucher un steward pour éviter le débat (…), nous le ferons, nous alternerons la remise du prix entre hôtesses et stewards », a ajouté l’entreprise organisatrice. Jeff Pachoud/AFP

Edvald Boasson Hagen a enlevé la 19e étape du Tour de France cycliste, hier, à Salon-de-Provence. Chris Froome a, lui, conservé le maillot jaune à la veille du contre-la-montre de Marseille et à deux jours de l'arrivée à Paris.
Boasson Hagen a surpris ses compagnons d'échappée à 3 km de l'arrivée, pour s'imposer en solitaire au terme des 222,5 km – la plus longue étape de l'épreuve. Sur un rond-point, il a pris une trajectoire différente pour fausser compagnie au groupe de neuf coureurs dont il faisait partie. Sur la ligne, il a précédé de 5 sec Niklas Arndt et de 17 sec le petit groupe réglé par Jens Keukeleire. Boasson Hagen (30 ans) a enlevé son 3e succès d'étape dans le Tour, six ans après avoir gagné à deux reprises dans la même édition de la Grande Boucle. À Nuits-Saint-Georges, dans la 7e étape, il s'était incliné par une marge infime au sprint face à Marcel Kittel. Dans cette étape, menant des Alpes (départ d'Embrun) à la plaine provençale, l'échappée de 20 coureurs formée après 35 km a ouvert la route, sans être réellement poursuivie par le peloton. Le groupe s'est scindé en deux à 20 km de l'arrivée, suite à une accélération de Keukeleire. Le peloton principal a rallié l'arrivée avec un retard supérieur à 12 minutes.
Avant le contre-la-montre de Marseille aujourd'hui, long de 22,5 km, Froome compte 23 sec d'avance sur Romain Bardet et 29 sec sur Rigoberto Uran au général. Pour cette 20e et avant-dernière étape, la Grande Boucle renoue avec la cité phocéenne quatre ans après sa dernière venue. Le départ et l'arrivée sont installés dans le stade Vélodrome, qui mérite ainsi son appellation d'origine le temps d'une journée de course. Le parcours longe le littoral, par la corniche, et contourne le Vieux-Port pour faire demi-tour au niveau du nouveau MuCEM (Musée des civilisations d'Europe et de la Méditerranée). Il grimpe ensuite, par la montée de la Bonne Mère, jusqu'à Notre-Dame-de-la-Garde, pour redescendre vers la mer et revenir sur le boulevard Michelet. Hormis la côte de 1 200 m (à 9,5 % de pente) et la descente, la route est plate et promet une moyenne élevée.

Innovation et course à la technologie
Vélo, combinaison, casque, roue : dans un contre-la-montre, l'innovation est primordiale pour gagner de précieuses secondes et pousse les équipes à se lancer dans une course à la technologie. C'est la théorie des « gains marginaux » : additionnées, les petites fractions de seconde, gagnées grâce à un élément particulier, représentent au final un gain non négligeable. D'autant plus cette année, où le Tour de France est l'un des plus serrés de l'histoire. Les trois 1ers (Chris Froome, Romain Bardet et Rigoberto Uran) se tiennent en moins de 30 sec. Si Froome devrait être nettement supérieur à ses deux rivaux et assurer a priori sa victoire à Marseille, la 2e place du général pourrait se jouer, elle, entre Bardet et Uran.
Et c'est là, au-delà des qualités intrinsèques des deux coureurs, que toute la recherche effectuée ces dernières années par les équipes paiera peut-être. « La technologie pèse énormément. Entre du bon matériel et le plus mauvais, on peut très vite avoir une seconde voire plus au kilomètre », calcule Frédéric Grappe, directeur de la performance au sein de l'équipe FDJ. Ce qui, sur un contre-la-montre de 22,5 km, fait plus de 22 sec de différence à l'arrivée. Soit à peu près le temps qui sépare Froome de Bardet au général (23 sec).
Du coup, les équipes et les coureurs ne laissent rien au hasard à l'exemple de l'équipe AG2R La Mondiale et de Bardet. « On a développé un casque et une combinaison spécifiques pour Romain. Maintenant, on a de plus en plus de textiles scientifiques et on va jouer sur les différentes parties du corps, l'air glissant sur certaines tandis qu'il est capté par d'autres », explique son entraîneur Jean-Baptiste Quiclet. « Dans le contre-la-montre, on est vite largués si on n'innove pas (...) », souligne l'équipementier Mavic.
L'entraînement est lui aussi adapté à l'exercice. « Dès qu'on a connaissance du tracé du Tour, on estime la topographie, l'altimétrie du parcours (du contre-la-montre) et on essaie de modéliser ça pour calculer les puissances qu'il doit développer durant l'entraînement », explique encore Quiclet. Et ainsi tenter de combler l'écart avec l'équipe Sky et Froome, qui excellent face au chrono. Pour certains de ses concurrents, Sky va parfois trop loin, comme l'a montré la polémique sur leur combinaison en Vortex. Composée de bandes de petites billes d'air réparties sur les bras et les épaules, qui permettraient d'améliorer l'aérodynamisme et donc le gain de puissance, elle avait été utilisée par Chris Froome et trois de ses coéquipiers au premier contre-la-montre du Tour, à Düsseldorf. À Marseille toutefois, Froome en sera privé et sera contraint de porter une combinaison maillot jaune fournie par le Tour.

Source : AFP

Edvald Boasson Hagen a enlevé la 19e étape du Tour de France cycliste, hier, à Salon-de-Provence. Chris Froome a, lui, conservé le maillot jaune à la veille du contre-la-montre de Marseille et à deux jours de l'arrivée à Paris.Boasson Hagen a surpris ses compagnons d'échappée à 3 km de l'arrivée, pour s'imposer en solitaire au terme des 222,5 km – la plus longue étape de...

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