Pour moi, Charlie est un peu le rêveur romantique qui vit dans un monde à lui et qui, dans son obsession pour la danse et la musique, en arrive à oublier un repas ou même rater un avion...
Je porte sur lui un regard chargé d'admiration, d'envie et d'espoir.
D'admiration d'abord, pour ce magnifique physique obtenu à force d'efforts et de privations. Un physique qui lui permet de défier les lois de la gravité, tout en gardant une souplesse et une élégance dans ses improvisations.
D'envie, parce que dans une culture comme la nôtre, être danseur est une hérésie. J'admire son courage d'avoir entrepris une carrière parfois jugée bizarre. Moi, je voulais être peintre. Mon père s'y est opposé, et je n'ai pas eu le courage de m'imposer et de vivre ma passion jusqu'au bout.
D'espoir enfin, pour ce jeune homme qui se lance dans une carrière exigeante où la compétition est cruelle et sans pitié.
Compositeur et chorégraphe, l'avenir est à lui, la route de la gloire est parsemée d'embûches. À lui de saisir l'étoile qui le guidera dans sa passion.
Samir Tabet est le grand-père de Charlie Prince, professeur, ancien vice-président et président p.i. de l'AUB.