Le journaliste Fida’ Itani. Photo tirée de Facebook
Le journaliste et activiste Fida' Itani a été entendu hier par le bureau de lutte contre la cybercriminalité, après qu'une plainte eut été déposée contre lui par le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a-t-on appris hier de source proche des associations de la société civile.
M. Itani est accusé de diffamation à l'encontre de M. Bassil, dans un texte publié sur Facebook le 30 juin dernier.
« Petite fille renversée. Maltraitance des réfugiés. Meurtres au hasard. Arrestations par centaines. Obliger les gens à rentrer en Syrie par la force. Poubelle de Michel Aoun et des forces armées qui suivent le fascisme du Hezbollah et le reste des haines de la "maronité" politique. Allégations sur la présence de terroristes qu'une partie neutre ne peut pas vérifier. Tout cela à la saveur Saad, Machnouk et Safa. Un pays qui est digne de Gebran Bassil (...) », avait écrit le journaliste sur son compte Facebook.
(Lire aussi : Les nouveaux enjeux de la sauvegarde de la liberté d’expression)
La source rapporte par ailleurs qu'un autre journaliste, un avocat et un activiste ont également été entendus hier par le bureau de lutte contre la cybercriminalité après que des plaintes similaires eurent été déposées à leur encontre par le ministre Gebran Bassil.
Pour rappel, en mars dernier, l'activiste Ahmad Amhaz avait été arrêté puis relâché pour avoir critiqué sur Facebook le président de la République, le Premier ministre et le chef du législatif. Une autre activiste, Maha Aoun, avait également été brièvement interpellée pour avoir critiqué le président de la République sur les réseaux sociaux. De même pour l'activiste Hassan Saad, détenu puis relâché en début d'année pour les mêmes motifs. Bassel el-Amine, étudiant en journalisme, avait été arrêté en décembre 2016 pour avoir critiqué sur Facebook la façon avec laquelle l'État traite les réfugiés syriens. En juin 2016, l'avocat Nabil el-Halabi avait été arrêté après avoir dénoncé sur Facebook l'implication de certains politiques dans un réseau de trafic d'humains.
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Le journaliste et activiste Fida' Itani a été entendu hier par le bureau de lutte contre la cybercriminalité, après qu'une plainte eut été déposée contre lui par le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a-t-on appris hier de source proche des associations de la société civile.M. Itani est accusé de diffamation à l'encontre de M. Bassil, dans un texte publié sur Facebook...
commentaires (5)
La multiplication des plaintes, n'est jamais une preuve d'innocence et de probité dans un Etat bananier. Point final.
Un Libanais
11 h 26, le 11 juillet 2017