Les forces irakiennes soutenues par les États-Unis s'acharnaient hier à défaire les derniers jihadistes retranchés dans la vieille ville de Mossoul, où jusqu'à 20 000 civils restent pris au piège des combats et sont en « grand danger ». Malgré la fuite de dizaines de milliers de personnes depuis le début de l'offensive, « il pourrait y avoir encore jusqu'à 15 000 civils, peut-être même 20 000, dans les dernières poches de la vieille ville », a déclaré hier Lise Grande, la coordinatrice humanitaire de l'ONU pour l'Irak. Les civils sont « en grand danger, ils sont pris dans les bombardements et les échanges de tirs. Les jihadistes les ciblent s'ils cherchent à partir, selon Mme Grande. Et leurs conditions de vie sont terribles ».
Le général Sami Arishi, qui commande les forces d'élite de l'armée irakienne, affirme que les jihadistes ont de plus en plus tendance à se faire exploser au milieu des civils qui s'efforcent de fuir les combats, parfois en recourant à des femmes, pour rejoindre les zones tenues par l'armée. « Ils attendent d'atteindre les soldats pour se faire exploser. C'est tout ce qu'ils peuvent faire », a-t-il dit à la télévision d'État.
Plus de huit mois après le début de l'offensive pour reprendre Mossoul, la deuxième ville d'Irak, les autorités militaires et politiques du pays ont affirmé que la « victoire » était désormais très proche face à l'EI, en passe de subir son plus important revers depuis 2014.
Moyen Orient et Monde - Irak
L’EI résiste désespérément dans le dernier réduit de Mossoul
OLJ / le 07 juillet 2017 à 00h00