Réfugiés syriens : Hariri critique ceux qui appellent au dialogue avec le régime Assad

Le Premier ministre Saad Hariri a affirmé jeudi soir sur son compte Twitter que "la mission de l’État libanais consiste à faire face aux conséquences du flux des réfugiés syriens au Liban sur les plans social et économique et à prévenir toute tentative d'utiliser ce phénomène pour transférer le terrorisme au Liban".

"A ceux qui appellent à dialoguer avec le régime syrien (pour résoudre cette crise), nous demandons d'aller faire pression sur ce régime afin qu'il facilite l'installation de tentes sous la supervision de l'Onu du côté syrien de la frontière", a-t-il ajouté.

Selon lui, "les surenchères qui utilisent le drame des réfugiés menacent la stabilité du Liban en poussant le gouvernement à offrir des services gratuits, politiques et sécuritaires, au régime Assad".

Une relance d'un dialogue direct avec le régime de Damas avait été suggérée par le Hezbollah et les partis pro-Assad comme passage obligé au retour des déplacés.

Vendredi dernier, l'armée libanaise avait mené des raids dans deux camps de réfugiés dans la région de Ersal, frontalière de la Syrie. Cinq kamikazes se sont fait exploser au cours de l'opération, tuant une fillette et blessant sept soldats. Des images montrant les forces de sécurité détenant des dizaines de Syriens torse nu, étendues à même le sol et les mains liées derrière le dos, ont provoqué une controverse au Liban.

L'armée a annoncé mardi le décès de quatre d'entre eux affirmant qu'ils souffraient déjà de problèmes de santé chroniques avant leur détention, mais des ONG ont appelé à l'ouverture d'une enquête indépendante, laissant supposer qu'ils avaient pu être torturés à mort.