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Moyen Orient et Monde - Crise du Golfe

Le Qatar répond à ses adversaires, verdict demain

La teneur de la réponse de l'émirat aux exigences de ses voisins, remise à l'émir du Koweït, n'a pas été révélée.

L’émir du Koweït, cheikh Sabah el-Ahmad el-Jaber al-Sabah (2nd à partir de la droite), lisant un message de l’émir du Qatar, livré par le ministre qatari des Affaires étrangères, cheikh Mohammad ben Abdurrahman al-Thani (à sa droite), hier, à Koweit City. Photo AFP/Ho/Emiri Diwan

Le Qatar a remis hier au médiateur koweïtien sa réponse aux demandes de ses voisins du Golfe et de l'Égypte le sommant de cesser son soutien à des mouvements jugés « terroristes » et de prendre ses distances avec l'Iran sous peine d'isolement durable. Le contenu de la réponse du Qatar aux exigences de ses voisins remise à l'émir du Koweït, le cheikh Sabah el-Ahmad al-Sabah, n'a pas été révélé.
La réponse sera examinée avec « minutie », a indiqué le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel el-Jubeir. L'Arabie saoudite, les Émirats, Bahreïn et l'Égypte vont décider demain du maintien ou de la levée des sanctions contre Doha lors d'une réunion des chefs de leur diplomatie au Caire. « Nous espérons une réponse positive pour pouvoir résoudre la crise », a déclaré M. Jubeir, en soulignant que les mesures prises contre le Qatar étaient destinées à le faire changer de politique, une « politique qui lui nuit ainsi qu'aux pays de la région ».
Les quatre pays arabes adversaires de Doha ont accepté de prolonger de 48 heures la date butoir fixée à leur rival pour se plier à leurs 13 demandes, affirmant répondre à une requête du Koweït qui tente de mettre fin à la crise sans précédent dans le Golfe. Leur premier ultimatum se terminait dimanche à minuit.
Avant de remettre sa réponse au Koweït, Doha avait rejeté implicitement la liste des demandes – fermeture de la télévision al-Jazeera et d'une base militaire turque, et réduction des relations avec l'Iran – en la jugeant maximaliste et attentatoire à sa souveraineté.

« Violations flagrantes »
La crise a éclaté le 5 juin quand Riyad et ses alliés ont rompu avec l'émirat gazier, l'accusant de soutenir « le terrorisme » et de se rapprocher de l'Iran chiite, rival régional du royaume saoudien, chef de file de l'islam sunnite. Doha a rejeté ces accusations, en refusant de se faire dicter sa politique étrangère. « La liste des demandes est faite pour être rejetée », a déclaré samedi le chef de la diplomatie qatarie, ajoutant que « l'État du Qatar (...) la rejette par principe ».
Les avocats internationaux engagés par le Qatar ont dénoncé, dans un communiqué publié hier, des actes de l'Arabie saoudite et de ses alliés qui ont « historiquement abouti à la guerre ». Les demandes de ces pays sont une « violation flagrante » du droit international, affirment les avocats Desmond de Silva et Rodney Dixon.

Trump intervient
Le président américain Donald Trump, qui s'en est pris par le passé au Qatar, a répété dimanche « l'importance de stopper le financement du terrorisme », un objectif qu'il juge « primordial », et « de discréditer l'idéologie extrémiste ».
Pour sa part, le ministre allemand des Affaires étrangères Sigmar Gabriel a appelé à un « dialogue sérieux » entre les acteurs de la crise, au début d'une tournée qu'il entame lundi en Arabie saoudite et qui le conduira ensuite aux Émirats et au Qatar.
Le roi Salmane d'Arabie saoudite a de son côté annulé sa participation au sommet du G20 vendredi et samedi à Hambourg, à un moment où Riyad est au cœur de la crise avec le Qatar.
Depuis le début de la crise, Doha a fait le dos rond en espérant que les pressions internationales feront fléchir ses voisins. « Le Qatar s'engagera dans un dialogue constructif » avec ses adversaires « si leurs allégations sont soutenues par des preuves claires », a dit le 28 juin son ministre des Affaires étrangères.
Mais les Émirats ont prévenu que l'isolement du Qatar pourrait durer des « années » si les désaccords persistent.

Source : AFP

Le Qatar a remis hier au médiateur koweïtien sa réponse aux demandes de ses voisins du Golfe et de l'Égypte le sommant de cesser son soutien à des mouvements jugés « terroristes » et de prendre ses distances avec l'Iran sous peine d'isolement durable. Le contenu de la réponse du Qatar aux exigences de ses voisins remise à l'émir du Koweït, le cheikh Sabah el-Ahmad al-Sabah, n'a pas...

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