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Liban - Propos de Nasrallah

Siniora : Le Liban fait face au scénario de 2006-2007

Fouad Siniora (photo Ahmad Mantache).

Effectuant hier une tournée à Saïda, le chef du bloc parlementaire du Futur, le député Fouad Siniora, a répondu implicitement au secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui avait menacé vendredi dernier, en cas d'agression israélienne sur le Liban, d'ouvrir les frontières du pays à des milliers de jihadistes étrangers en soutien « à la résistance et au régime syrien ». L'ancien Premier ministre a critiqué « les tentatives de certains d'entraîner le Liban dans des conflits par des déclarations lancées çà et là. Que personne ne croie pouvoir tenir de tels propos injustifiés sans se soucier de leurs conséquences (...). Il n'est plus possible pour aucune partie, quelle qu'elle soit, de le faire ». « Le Liban en a assez de ces aventurismes, de cette insouciance inadmissible. Il ne peut plus supporter les retombées des ingérences (guerrières, NDLR) sur des territoires étrangers », a-t-il ajouté. « Je ne pense pas que les Libanais soient disposés à compromettre leur paix civile pour répondre aux velléités d'aucuns de s'ingérer ici et là », a-t-il encore affirmé.
À une question sur la contre-offensive terroriste face à l'armée, hier, à Ersal, M. Siniora a d'abord stigmatisé « ces attaques qui secouent chroniquement le Liban, menées par des gens qui n'ont absolument rien à voir ni avec l'islam ni avec la morale ou l'humanité ». Il a ainsi laissé entendre que les auteurs de ces attentats sont souvent stipendiés par certaines parties politiques. « Ils s'avèrent être soit mentalement détraqués, soit les agents de ceux qui souhaitent créer une atmosphère d'inquiétude et d'instabilité dans le pays dans son ensemble », a-t-il dit. Le chef du bloc du Futur n'a pas manqué à cet égard d'établir un parallèle entre la période actuelle et la période d'il y a dix ans, lorsqu'il était Premier ministre. « Le pays avait été victime de nombreux assassinats perpétrés par des groupes terroristes et des mercenaires au service de parties non libanaises, cela sans compter l'invasion israélienne de 2006 et les événements de Nahr el-Bared en 2007, provoqués par l'emprise d'un groupe terroriste sur ce camp palestinien », a-t-il noté. Aujourd'hui, le Liban est prisonnier du « même schéma », a-t-il constaté, avant d'adresser un appel à la consolidation de « l'unité des Libanais et de leur allégeance à l'État en tant que seule autorité habilitée à préserver la paix civile et recourir aux armes le cas échéant ».
Et Fouad Siniora de saluer le combat mené par l'armée « contre ceux qui tentent d'entraîner le pays dans des spirales de violence similaires à celles qui secouent les pays voisins ».
Sur un autre plan, l'ancien Premier ministre s'est prononcé sur la réforme électorale, dont il a souligné le caractère exécutoire, indépendamment de sa valeur substantielle. « Nous avons désormais une nouvelle loi qu'il nous faut respecter », a-t-il affirmé, laissant entendre néanmoins, sur une note spéculative, que « l'expérience des Libanais avec la nouvelle loi risque de leur faire regretter l'ancienne ». Il a exprimé la crainte que certains problèmes ne résultent de la nouvelle loi, surtout concernant le découpage de Beyrouth, « capitale de tous les Libanais, capitale du vivre-ensemble, qui ne doit pas être scindée comme elle l'a été ». Le député de Saïda a éludé enfin la question de savoir s'il se portera candidat aux prochaines législatives, jugeant qu'il est encore tôt pour y répondre.

Effectuant hier une tournée à Saïda, le chef du bloc parlementaire du Futur, le député Fouad Siniora, a répondu implicitement au secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui avait menacé vendredi dernier, en cas d'agression israélienne sur le Liban, d'ouvrir les frontières du pays à des milliers de jihadistes étrangers en soutien « à la résistance et au régime...
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