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Liban - Citoyen grognon

De grâce, balayez-les !

Tapissées d'immondices. Repoussantes de saleté. C'est l'image que donnent désormais les rues du pays, depuis la capitale jusqu'aux coins les plus reculés de la belle montagne, en passant par les villes côtières, axes principaux compris. Mis à part quelques rares exceptions, où les municipalités font leur devoir à la perfection. C'est à se demander si le balayage et le nettoiement des rues n'ont pas été sciemment ignorés du règlement de la crise des déchets. Si règlement il y a...

À Furn el-Chebbak, le spectacle d'ordures envahissant les trottoirs est devenu ordinaire, jusqu'aux portes des boutiques parfois. Sous l'œil indifférent de piétons qui se contentent de les contourner, sans sourciller. La chaleur aidant, l'odeur est pestilentielle par endroits. Mouches et moustiques pullulent. Dieu seul sait ce qui se cache sous ces tas qui s'amoncellent tous les jours un peu plus. Et que personne ne fait l'effort d'enlever.

À Mkallès, point de balayage public non plus. Jonchant la chaussée et les bords de l'artère, les saletés volent et virevoltent à chaque passage de voiture. Des sacs poubelles venus de nulle part surgissent au beau milieu de la voie, au risque de causer des accidents mortels. Ils seront vite éventrés par les automobilistes, laissant la chaussée gluante de crasse. Chats et chiens errants s'en régaleront. Mais qui s'en soucie ?

À Zouk, le spectacle est le même, sur l'autoroute, sur les axes intérieurs et jusqu'à la route côtière. Papiers, bouteilles en plastique ou en verre, cannettes et autres saletés envahissent les limites de la route. Comme un encouragement aux passagers indisciplinés à jeter leur poubelle par la fenêtre de leur véhicule. À ces déchets viennent s'ajouter des blocs de plastique orange en miettes, malmenés par les automobilistes, initialement disposés par la police routière pour décourager les resquilleurs. Nul n'a jamais pensé à les ramasser.

Ces images dégoûtantes à en vomir, parmi tant d'autres, ne rappellent que trop la funeste période de la guerre civile où les immondices régnaient en maîtres absolus dans tout le pays, jusque dans les quartiers résidentiels les plus huppés. Qui est en charge du balayage et du nettoiement des rues depuis que Sukleen est devenue persona non grata ? On en vient à regretter l'époque où ses balayeurs de rue, revêtus de leurs combinaisons vertes, armés de leur matériel, ratissaient au peigne fin même les ruelles les plus reculées. Sans parler de ses camions-brosses qui sillonnaient les grands axes nuit et jour. Les quartiers étaient propres et sentaient bon la rose.

Cette période de transition supposée ne présage rien de bon. La relève n'est toujours pas assurée. Ni par la moindre entreprise privée ni par les municipalités, livrées à elles-mêmes, peu disposées à jouer les éboueurs. Comme toujours, c'est le citoyen qui trinque et qui risque de payer de sa santé le prix de ce je-m'en-foutisme étatique.

Tapissées d'immondices. Repoussantes de saleté. C'est l'image que donnent désormais les rues du pays, depuis la capitale jusqu'aux coins les plus reculés de la belle montagne, en passant par les villes côtières, axes principaux compris. Mis à part quelques rares exceptions, où les municipalités font leur devoir à la perfection. C'est à se demander si le balayage et le nettoiement des...

commentaires (8)

Balayer qui ??? les detritus dans les sacs en plastique ou les 128 détritus qui singent au parlement ?

Tabet Karim

15 h 44, le 29 juin 2017

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Commentaires (8)

  • Balayer qui ??? les detritus dans les sacs en plastique ou les 128 détritus qui singent au parlement ?

    Tabet Karim

    15 h 44, le 29 juin 2017

  • IL FAUT BALAYER DE HAUT ET JUSQU,EN BAS LA CAVERNE D,ALI BABA ET SES CENTAINES DE VOLEURS... DRACULAS QUI SUCENT LE SANG DES CITOYENS JUSQU,A LA DERNIERE GOUTTE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 42, le 29 juin 2017

  • L'ancien Président de la République Suleiman Frangié de 1970 à 1976 avait dit jadis aux Libanais au début de son mandat : "Dormez en laissant vos portes ouvertes". A l'époque, les déchets et les ordures n'envahissaient pas les routes des villages et les rues des villes ainsi que leurs trottoirs donc ils ne menaçaient pas d'entrer dans les maisons et les magasins comme maintenant.

    Un Libanais

    11 h 09, le 29 juin 2017

  • C'est en effet "l'espace public", la base du tout, qui est délaissé....

    Beauchard Jacques

    10 h 46, le 29 juin 2017

  • Mme Hage vous auriez du dire balayez les (les dirigeants)

    yves kerlidou

    10 h 05, le 29 juin 2017

  • le problème est pris à l'envers, il serait préférable d'investir dans l'éducation que dans le nettoyage des rues.C'est assez hallucinant de voir un pauvre petit bonhomme balayer la rue et devoir recommencer le lendemain comme si il n'avait rien fait. Ça me penser au gamin qui remplit d'eau de mer son trou de sable sur la plage et qui ne comprends pas qu'elle disparaît. Je me demande pourquoi au Liban on cherche encore des solutions pour traiter le problème des déchets la solution existe dans le monde entier, le pays aurait il un soucis de croire qu'il n'est pas comme les autres ? Un peu comme le code de la route libanais comme si il n'existait pas un code international !!!

    yves kerlidou

    10 h 04, le 29 juin 2017

  • la chose degoutante c'est quand vous allez au supermarche et que vous acceptez la plethore de sacs plastique qu'on utlise pour mettre vos 2 tomates et 3 concombres, separement et doublé svp. Pourquoi vous n'utilisez pas des sacs en jute? ou que vous ne reutilisez vos propres sacs plastique. Vous en verrez forcement moins sur les routes apres. La chose degoutante c'est de jeter tout dans une seule et meme poubelle. Pourquoi ne pas separer les aliments des autres dechets, ca serait deja un tres bon debut. la chose degoutante c'est notre attitude, rien de moins. on le merite ce pays pourri

    George Khoury

    08 h 01, le 29 juin 2017

  • Mais pourquoi ils ne construisent pas des incinérateurs ? Venez en Italie à Brescia où il y a des incinérateurs ultra modernes, moi je parle du nord de l'Italie parceque le sud est un peu comme le Liban.....

    Eleni Caridopoulou

    01 h 24, le 29 juin 2017

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