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Moyen Orient et Monde

Décret migratoire : Trump crie victoire

La Cour suprême des États-Unis a partiellement réinstauré le document très controversé.

Lundi, après la décision de la Cour suprême, des citoyens américains se sont spontanément rassemblés à Washington pour protester contre le décret anti-immigration du président Trump, considéré fortement discriminatoire. Timothy A. Clary/AFP

La Cour suprême des États-Unis a offert lundi une victoire politique au président républicain Donald Trump, en remettant partiellement en vigueur son décret anti-immigration très controversé. La haute juridiction siégeant à Washington a, par ailleurs, annoncé qu'elle examinerait en audience ce dossier explosif en octobre.
Il s'agit d'une « nette victoire pour notre sécurité nationale », s'est félicité M. Trump. Il ne cesse d'affirmer que cette mesure est nécessaire pour empêcher l'arrivée de « terroristes » étrangers, en dépit des doutes des experts sur le sujet. « Je ne peux laisser entrer dans notre pays des gens qui nous veulent du mal », a ajouté M. Trump.
Le décret, interdisant temporairement l'entrée aux États-Unis des ressortissants de six pays musulmans – Syrie, Libye, Iran, Soudan, Somalie et Yémen –,
s'appliquera vis-à-vis de quiconque « n'ayant pas établi de relation de bonne foi avec une personne ou une entité aux États-Unis ». En clair, tout habitant de ces pays qui serait totalement inconnu des autorités américaines se verra refuser l'accès au territoire. À l'opposé, un ressortissant de ces pays, venant rendre visite à un membre de sa famille établi en Amérique, pourra venir, tout comme le pourra un étudiant admis dans une université américaine. Le département d'État a indiqué que la mise en application du décret interviendrait « de manière ordonnée » 72 heures après la décision de la Cour suprême, c'est-à-dire demain. La mesure, qui a tant fait couler d'encre, est censée s'appliquer durant 90 jours pour les citoyens des six pays et 120 jours pour les réfugiés du monde entier, le temps que l'administration redéfinisse ses procédures de filtrage des arrivants.
Vérifier un « lien de bonne foi » entre un visiteur potentiel et les États-Unis pourrait être source d'arbitraire, a mis en garde Steven Choi, directeur de la New York Immigration Coalition (NYIC), une organisation ayant milité contre le décret.

Les regrets de l'Iran
Cette demi-victoire juridique marque un succès politique pour Donald Trump, dont la mesure emblématique avait été suspendue par de multiples juges, en première instance et en appel. Les plus hauts magistrats du pays offrent au président américain une chance d'emporter une victoire judiciaire finale venant annuler les camouflets subis. Les opposants au décret ont donc promis de continuer leur lutte.
Hier, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a qualifié de « regrettable » la décision de la Cour suprême. « Cela n'améliore la sécurité de personne. Nous avons toujours pensé que l'interdiction d'entrée des musulmans n'a aucune justification dans les faits et n'aide pas le monde à lutter contre le terrorisme », a-t-il dit. « Malheureusement, il est regrettable que les citoyens des pays sur la liste, qui n'ont jamais participé à un acte terroriste contre les États-Unis, soient punis pour des actes commis par d'autres pays qui ne sont pas sur la liste », a jugé le ministre iranien, estimant qu'au contraire, le décret allait aider les extrémistes à recruter.
Source : AFP

La Cour suprême des États-Unis a offert lundi une victoire politique au président républicain Donald Trump, en remettant partiellement en vigueur son décret anti-immigration très controversé. La haute juridiction siégeant à Washington a, par ailleurs, annoncé qu'elle examinerait en audience ce dossier explosif en octobre.Il s'agit d'une « nette victoire pour notre sécurité...

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