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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

L’Égypte livre du fuel à Gaza pour éviter une crise majeure

Des camions transitent via le terminal de Rafah pour livrer du carburant à Gaza depuis l’Égypte, le 21 juin 2017. Reuters/Ibraheem Abu Mustafa

L'Égypte a livré hier du carburant pour relancer la centrale électrique de la bande de Gaza, éloignant pour un temps le risque d'une crise humanitaire majeure et d'une possible escalade dans l'enclave palestinienne ravagée par les guerres et la pauvreté.
Depuis qu'Israël a réduit, il y a quatre jours, ses livraisons d'électricité à Gaza, l'ONU et les organisations humanitaires ne cessaient de mettre en garde contre un « effondrement total » de la bande de Gaza soumise depuis dix ans à un sévère blocus israélien. L'unique centrale électrique du territoire palestinien est à l'arrêt depuis deux mois et les habitants n'avaient droit qu'à deux heures d'électricité par jour contre deux tranches de huit heures jusqu'en avril.
Habituellement, c'est le Qatar, riche émirat gazier et grand parrain du Hamas, qui couvre les frais de carburant. Mais, aujourd'hui, le pays est pris dans une crise diplomatique inédite avec ses voisins du Golfe et l'Égypte. C'est donc son voisin égyptien, tenu par Abdel Fattah al-Sissi, qui est intervenu. Hier, 22 camions devaient transiter par le terminal de Rafah, la seule ouverture de Gaza sur le monde qui ne soit pas tenue par Israël.

Livraisons jusqu'à l'Aïd
Le million de litres de carburant industriel qu'ils transportent sera directement acheminé vers la centrale électrique et « elle recommencera à fonctionner dans les heures à venir », a indiqué l'Autorité de l'énergie à Gaza. Une telle quantité permet de l'alimenter « à plein régime pendant deux jours, à bas régime pendant trois jours », a déclaré pour sa part à l'AFP le directeur général de la compagnie d'électricité gazaouie, Samir Metir. Ce geste égyptien pourrait signer un changement d'alliances, alors que les spéculations vont bon train sur la teneur d'une rencontre, la semaine dernière au Caire, entre des chefs du Hamas, des responsables égyptiens et Mohammad Dahlane, grand rival du président Mahmoud Abbas, désormais en exil et hors du Fateh de M. Abbas.

Préoccupation majeure
L'alimentation en électricité est une préoccupation primordiale dans l'enclave en bordure du désert, a fortiori en plein ramadan et durant l'été. Les hôpitaux notamment tirent régulièrement la sonnette d'alarme. Le territoire est en pénurie chronique faute d'infrastructures : si toutes ses sources d'approvisionnement étaient alimentées normalement, elles ne couvriront même pas la moitié de ses besoins estimés entre 450 et 500 mégawatts.
Vient ensuite la question la plus épineuse dans l'enclave tenue depuis 10 ans sans partage par le Hamas, rival de l'Autorité palestinienne de M. Abbas : qui doit payer ? Jusqu'ici, l'Autorité réglait la facture mensuelle de 11,3 millions d'euros (12,6 millions de dollars) versés à Israël. Mais, selon Israël, ce mois-ci, l'Autorité l'a informé qu'elle ne paierait plus. La question de l'addition se pose également régulièrement pour le carburant qui alimente la centrale électrique de Gaza. C'est parce qu'elle n'a pas été résolue il y a deux mois que cette dernière avait été mise à l'arrêt.

Source : AFP

L'Égypte a livré hier du carburant pour relancer la centrale électrique de la bande de Gaza, éloignant pour un temps le risque d'une crise humanitaire majeure et d'une possible escalade dans l'enclave palestinienne ravagée par les guerres et la pauvreté.Depuis qu'Israël a réduit, il y a quatre jours, ses livraisons d'électricité à Gaza, l'ONU et les organisations humanitaires ne...

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