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Liban - Réfugiés

La misère et la tristesse sont moins pénibles en musique...

« Ce n’est pas un concert, mais plutôt une fête », souligne Victoria Lupton, codirectrice de Seenaryo, l’association libanaise organisatrice de l’événement. Photo Lola Scandella

Sur des canapés colorés, déposés sur une moquette rouge, les gens sont assis, comme enivrés par le son hip-hop, teinté d'électro, craché par les enceintes. La Syrie, pays d'origine des deux DJ aux commandes, YaKuZan et Zaki, devient underground, presque révoltée, dans le salon de Riwaq, bar populaire du quartier de Mar Mikhaël. « Ce n'est pas un concert, mais plutôt une fête », souligne Victoria Lupton, codirectrice de Seenaryo, l'association libanaise organisatrice de l'événement.

Pour sa 24e édition, le festival britannique Meltdown, parrainé cette année par la chanteuse britannique d'origine sri-lankaise, Mia, a fait appel à l'association Seenaryo, fondée il y a deux ans, afin de coordonner deux concerts retransmis en live à Londres, au Southbank Centre : l'un à Mar Mikhaël, au Riwaq, et l'autre dans les camps de Chatila. Le premier a eu lieu mardi dernier et le deuxième dimanche. « Ce sont deux événements complètement différents, alors que le premier prône le partage, le deuxième est plus intimiste puisqu'il n'est pas ouvert au public. Aussi, il n'y a pas eu de DJ professionnels », précise Lupton. Seuls la famille et les proches des membres de l'association Yabaad ont été conviés.

 

« Donner une voix à ceux qui en sont dépourvus »
Seenaryo agit surtout à Beyrouth et dans la Békaa, et dispose d'environ 250 professeurs. L'association promeut l'intégration des réfugiés à travers l'art comme la musique, le théâtre ou encore la peinture. Avec l'aide de deux organisations, Yabaad School et Women Now for Development, Seenaryo pilote différentes manifestations culturelles avec les enfants syriens et palestiniens. « Nous souhaitons encourager les jeunes qui regardent vers le futur. La performance de ces artistes est vitale, elle donne une voix à ceux qui en sont dépourvus », déclare Victoria Lupton.

Les deux DJ professionnels n'ont pas été choisis au hasard. « Ils étaient très enthousiastes à l'idée de participer à ce projet. » De plus, Zaki, DJ originaire de Damas, enseigne la musique aux enfants réfugiés au sein de l'ONG Basma and Zaitouna. « Pour moi, il s'agit d'une redistribution, je veux donner ce que j'ai reçu, c'est comme un transfert d'énergie », explique en arabe le musicien. Une énergie électrique et furieusement contagieuse diffusée jusqu'à Londres.
Ou lorsque la culture devient une caisse de résonance à la cause des réfugiés...

 

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