Une grève nationale a paralysé les transports publics en Italie vendredi, les syndicats des transports réclamant de meilleures conditions de travail et protestant contre la privatisation des entreprises du secteur.

Les trains, avions et autocars du pays étaient à l'arrêt pour 24 heures à compter de jeudi soir. Le ministre italien des Transports, Graziano Delrio, a déclaré qu'il avait tenté de négocier avec les syndicats mais que "malheureusement, ce serait un vendredi noir".

En 2016, l'Etat italien a commencé à céder ses parts dans la compagnie ferroviaire nationale, Ferrovie dello Stato, dans le cadre d'un plan de privatisation destiné à renflouer les caisses publiques. Il cherche aussi un repreneur pour Alitalia, compagnie aérienne en difficulté et mise sous tutelle depuis mai après des pertes considérables.

"Les privatisations fleurissent dangereusement dans le secteur des transports, engendrant l'instabilité, le chômage, la baisse de qualité des services", a déclaré un leader syndical du SGB.

Un des commissaires chargés du sauvetage d'Alitalia a jugé que les grèves étaient "irresponsables" et un "cadeau pour la concurrence", ajoutant que la compagnie essaierait de ne pas annuler plus de 160 des 620 vols prévus durant les 24 heures de débrayage.