Samir Azar, homme de probité, de sagesse et de modestie

Il fut un temps où les hommes étaient évalués selon leur « être » et non selon leur « avoir ».
Le temps où le député avait pour principale mission de légiférer et non de s'enrichir aux dépens des fonds publics.
Le temps où la démocratie se pratiquait par le vote libre au seul choix de l'électeur et non confiné au gré des chefs de parti transformant les élections en nominations...
Issu d'une famille d'avocats et de politiciens, son père et son oncle l'ayant précédé au Parlement, Samir Azar, rassembleur et modéré, avait maintenu la lignée familiale au service de sa patrie.
Efficace, sans trompette ni verbiage, il ne ménagea aucun effort pour satisfaire les nombreuses revendications de ses électeurs, au mieux de ses compétences et de ses possibilités, à l'instar de sa sœur, la très regrettée Nohad Azar, qui s'était dévouée au service social.
Les calicots qui jalonnaient le trajet Saïda-Jezzine le jour de ses obsèques en disent long sur les qualités intrinsèques de feu Samir Azar, le qualifiant, à juste titre, d'homme de probité, de sagesse, de modestie et surtout de patriotisme.
On retient à son actif plusieurs projets vitaux pour sa région, notamment le réaménagement de la route Saïda-Jezzine, l'édification du grand sérail à Jezzine, sans compter tout le reste.
Vice-président du Conseil du Sud de 1981 à 1992, élu député en 1992, il fut réélu quatre fois consécutives jusqu'en 2009, puis nommé président de la commission parlementaire des Finances et du Budget de 2000 à 2009. Il a accompli sa tâche en toute conscience et honnêteté, les « mains propres » jusqu'au bout.
Il laisse un grand vide au sein de sa famille, parmi ses amis et dans sa région. Nul doute cependant que son fils unique Ibrahim, fidèle à l'action de son père et à ses valeurs, saura perpétuer son souvenir et poursuivre sa mission.