Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Syrie

Féroces combats aux portes de la vieille ville de Raqqa

Dans la province de Raqqa, outre les Forces démocratiques syriennes et la coalition internationale qui les soutient, l’EI doit également faire face à l’armée syrienne (photo), qui n’est toutefois pas impliquée dans la bataille pour la capture de la ville. George Ourfalian/AFP

Le groupe État islamique défendait, hier, avec acharnement un quartier à l'entrée de la vieille ville de Raqqa face à l'avancée des forces antijihadistes, soutenues par Washington, cherchant à capturer le principal bastion de l'EI en Syrie. « Il y a de violents combats contre Daech (acronyme arabe de l'EI), qui a énormément recours aux mines et aux tireurs embusqués, et parfois aux voitures piégées », a affirmé la porte-parole de la campagne de Raqqa, Jihan Cheikh Ahmad.
L'offensive est menée par les combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance arabo-kurde engagée depuis novembre dans une campagne destinée à chasser l'EI de sa « capitale » en Syrie, depuis sa prise en 2014. Après être entrées dans la ville du nord du pays le 6 juin, les FDS se sont emparées d'un quartier dans l'Est et d'un autre dans l'Ouest. Elles tentent depuis lundi de capturer le quartier d'al-Senaa, situé aux portes de la vieille ville, où se trouvent d'importantes fortifications de l'organisation jihadiste la plus redoutée au monde.
Mais l'EI leur oppose une résistance farouche, malgré les nombreuses frappes des avions de la coalition internationale dirigée par les États-Unis. « Le quartier d'al-Senaa n'a pas encore été entièrement sécurisé en raison des attaques répétées des jihadistes », a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), pour qui la prise d'al-Senaa marquera le début de la véritable bataille pour Raqqa, car les FDS s'attaqueront au centre, en commençant par la vieille ville. « Le centre-ville sera la principale bataille à Raqqa », a ainsi indiqué Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH. Ce secteur comprend un « grand nombre de tunnels et de combattants jihadistes », selon lui.
Le centre est en outre densément peuplé, ce qui devrait compliquer les opérations, comme c'est le cas actuellement à Mossoul, le fief de l'EI en Irak, où les forces de Bagdad se heurtent à une forte résistance des jihadistes. Raqqa comptait avant l'offensive environ 300 000 habitants, dont 80 000 déplacés venus d'autres parties de la Syrie. Après la fuite de milliers de personnes ces derniers mois, l'ONU estime à 160 000 le nombre d'habitants qui y vivent toujours, dans des conditions se détériorant de jour en jour. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a appelé, hier, à « un meilleur accès (...) aux dizaines de milliers de civils qui ont désespérément besoin d'assistance humanitaire », estimant à plus de 430 000 le nombre de personnes ayant besoin d'aide dans toute la province de Raqqa. « Jusqu'à présent, il n'y a aucune route viable disponible pour acheminer de l'aide », a déploré le HCR.

Aider les civils
À Raqqa même, les boulangeries sont fermées faute de farine, selon des militants sur place. L'électricité est coupée et il y a d'importantes pénuries d'eau. Selon l'OSDH, 88 civils – dont 18 enfants – ont été tués depuis le lancement de l'assaut sur la ville il y a une semaine.
Hier aussi, Human Rights Watch (HRW) a appelé la coalition internationale et les FDS à « protéger les civils et respecter les droits de l'homme, en priorité, dans l'offensive » sur Raqqa. Il ne s'agit pas « juste de vaincre l'EI, mais aussi de protéger et de venir en aide aux civils qui ont souffert pendant trois ans et demi sous le règne de l'EI », a précisé Lama Fakih, directrice adjointe de HRW pour le Moyen-Orient.
Dans la province de Raqqa, l'EI doit faire face également à l'armée syrienne, qui n'est toutefois pas impliquée dans la bataille pour la capture de la ville. Hier, les troupes du régime de Bachar el-Assad se sont emparées de neuf positions et de villages à l'ouest de Raqqa, a rapporté l'OSDH. L'armée veut atteindre deux objectifs à travers cette avancée : sécuriser le flanc est de la province adjacente d'Alep et progresser contre l'EI dans les autres provinces de Homs et de Deir ez-Zor, également voisines de Raqqa.
Source : AFP

Le groupe État islamique défendait, hier, avec acharnement un quartier à l'entrée de la vieille ville de Raqqa face à l'avancée des forces antijihadistes, soutenues par Washington, cherchant à capturer le principal bastion de l'EI en Syrie. « Il y a de violents combats contre Daech (acronyme arabe de l'EI), qui a énormément recours aux mines et aux tireurs embusqués, et parfois aux...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut