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Liban - Terrorisme

Un attentat-suicide dans la banlieue sud de Beyrouth a été déjoué

« Les terroristes frappent quand ils ont l'occasion de le faire, ils ne choisissent pas le timing », affirme Nawar Saheli.

Un attentat-suicide qui devait avoir lieu dans la banlieue sud de Beyrouth a été déjoué par la Direction générale de la Sûreté générale, en collaboration avec les services de renseignements, a annoncé hier le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk. « Cela est une preuve du professionnalisme des services de sécurité libanais et de la coopération entre eux », s'est-il félicité.
Commentant l'opération à L'Orient-Le Jour, Nawar Saheli, député du Hezbollah, a salué les efforts menés par les forces de sécurité pour déjouer l'attentat, affirmant que « le Liban figure au nombre des pays pionniers dans la mise au jour des cellules terroristes ». M. Saheli a estimé que « le terrorisme n'a ni religion ni garde-fous » et qu'« il frappe à la première occasion » n'importe où dans le monde. « Il n'y a plus de zones qui lui échappent, a-t-il ajouté. La vigilance est donc de mise. » Sur le timing de la tentative d'attentat, M. Saheli a expliqué que « les terroristes frappent quand ils ont l'occasion de le faire, ils ne choisissent pas le timing ».
Selon le quotidien al-Akhbar, qui a rapporté l'information dans son édition d'hier, « l'attaque terroriste allait porter la signature du groupe État islamique (...) et devait avoir lieu dans un restaurant, à l'heure de l'iftar ». Le journal rapporte que les forces de sécurité libanaises ont démantelé une cellule terroriste composée de trois personnes liées à l'EI. Ces personnes « sont de nationalité arabe, notamment yéménite, et sont interrogées par la Direction générale de la Sûreté générale ». La ceinture explosive que l'un des suspects prévoyait d'utiliser a été saisie. Si l'un des suspects prévoyait de se faire exploser, les deux autres étaient chargés de planifier l'attentat, précise al-Akhbar. Ils recevaient leurs ordres d'un cadre de l'EI se trouvant à Raqqa, via un intermédiaire se trouvant dans le camp palestinien de Aïn el-Héloué, au Liban-Sud, affirme le quotidien.
Rappelons qu'une série meurtrière d'attentats à la voiture piégée avait secoué en 2014 et 2015 la banlieue sud de Beyrouth.

Série d'arrestations
Par ailleurs, la direction de la Sûreté générale a annoncé hier l'arrestation de A.M., libanais, pour appartenance à un groupe terroriste. Lors de l'enquête, ce dernier a admis avoir fait la connaissance du terroriste Oussama Mansour et d'avoir suivi des cours de religion ainsi qu'une formation militaire, a ajouté la SG dans un communiqué. Suite à ces formations, « A.M. a rejoint le groupe d'Oussama Mansour et a été chargé de surveiller les déplacements de soldats de l'armée libanaise ». Il est ensuite devenu actif sur les réseaux sociaux à travers lesquels il est entré en contact avec des jihadistes qui se trouvent à Raqqa et à Idleb, en Syrie. A.M. a alors tenté de se rendre dans ce pays.
Il est toutefois entré en contact avec un Libanais qui l'a « convaincu que perpétrer un attentat-suicide dans un pays de mécréants aura plus de valeur que le perpétrer sur le territoire du groupe État islamique », a précisé la SG. A.M. est alors entré en contact avec un Libanais qui se trouve en Irak et qui combat dans les rangs de l'EI qui lui a expliqué comment préparer une ceinture explosive. Le suspect a été déféré devant les autorités judiciaires concernées.
Par ailleurs, le service des renseignements a déféré devant les autorités judiciaires concernées Hussein Mahmoud Hassan, dans le jurd de Ersal, ayant des liens avec l'EI. Il est aussi accusé d'avoir fait exploser des charges explosives à Ras Baalbeck, avec l'aide du terroriste Bilal Breidi.
De leur côté, les Forces de sécurité intérieure ont annoncé avoir arrêté le 1er juin un Libanais âgé de 22 ans et un Syrien âgé de 32 ans ayant des liens avec l'EI. Lors de l'enquête, le jeune Libanais a admis qu'il est entré en contact avec un cadre de l'EI parce qu'il tentait de se rendre en Syrie pour combattre dans les rangs du groupe jihadiste. Le 8 mai 2017, il s'est rendu de Wadi Khaled, au Liban-Nord, à Idleb, en Syrie. Il prévoyait ensuite de se rendre à Hama puis à Raqqa. « Cependant, en raison des combats violents et des routes coupées, il a décidé de retourner dans son village », peut-on lire dans un communiqué des FSI.
Le Syrien a, lui, avoué lors de l'enquête qu'il combattait au Krak des Chevaliers, en Syrie, et que c'est lui qui a mis en contact le Libanais avec son neveu, un membre de l'EI, à Raqqa.

Un attentat-suicide qui devait avoir lieu dans la banlieue sud de Beyrouth a été déjoué par la Direction générale de la Sûreté générale, en collaboration avec les services de renseignements, a annoncé hier le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk. « Cela est une preuve du professionnalisme des services de sécurité libanais et de la coopération entre eux », s'est-il...
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